Parmi les œuvres cinématographiques sur la transidentité sorties récemment, vous vous souvenez sans doute de Laurence Anyways (2012), The danish girl (2016), Girl (2018). Des films forts ayant bénéficié d’une belle visibilité en salle. L’un vers l’autre de la documentariste Stéphane Mercurio n’a, lui, pas eu cette chance, et pourtant ce portrait de groupe poignant, offrant un magnifique écrin aux mots et aux corps de personnes trans, vient nous questionner sur le genre et la sexualité avec autant d’intensité. En s’immisçant dans un travail de création scénique où Leyre, Sandra, Raul, Clara Ian, Neus et Dann jouent leurs propres rôles, la réalisatrice vient, en effet, interroger notre regard et recueillir une parole précieuse dépassant le sujet de la transidentité pour interroger ce qui « fait identité ». Un film pouvant donc résonner en chacun de nous et une cinéaste à (re)découvrir avant la rétrospective que lui consacre le Centre Pompidou début 2024, intitulée « La parole aux invisibles » ⎥ Noémie Bourdiol
L’Un vers l’Autre
Réalisateur(s) : Stéphane Mercurio
Acteur(s) : Sans acteurs connus
Genre(s) : Documentaire
Origine : France
Durée : 0h56
Synopsis : Filmer le metteur en scène Didier Ruiz au travail avec sept personnes trans, c’est mettre les pieds dans une aventure collective dont nul ne ressort indemne. On assiste ainsi, au fur et à mesure des répétitions, à une éclosion. Filmer le surgissement de cette parole est un cadeau. Un voyage plein de surprises où les questions sur le féminin, le masculin, la norme, la liberté, les archétypes, la transgression, la sexualité assaillent et font basculer toutes les certitudes.