Voilà un petit film français nerveux et tendre à la fois, qui furète du côté de Marseille. Un joli portrait de deux jeunes filles libres, indépendantes et marginales, pleines d’énergie, qui se trouvent et s’épaulent l’une l’autre. Max et Lenny fait l’éloge de la débrouillardise, du courage aussi face au machisme, aux petits trafiquants. On pense aux 400 coups de François Truffaut ou bien à La petite voleuse de Claude Miller. Parce que le réalisateur aime profondément ses personnages, à qui il a su donner de la chair, de l’étoffe. Il filme la jeunesse en envoyant balader les clichés parce qu’au fond, ce qui compte, c’est ce petit mélange de vérité et d’espoir qui passe entre les plans. La sortie du film fut discrète. Nous vous le recommandons tout particulièrement. – FRANÇOIS AYMÉ

Max et Lenny
Réalisateur(s) : Fred Nicolas
Acteur(s) : Camélia Pand’or, Jisca Kalvanda, Adam Hegazy…
Genre(s) : les 400 coups (version féminine et marseillaise)
Origine : France
Durée : 1h25
Synopsis : Lenny est une adolescente sauvage et solitaire d’une cité des quartiers nord de Marseille. C’est par le rap qu’elle exprime les difficultés de son quotidien. C’est aussi par lui qu’elle réussit à s’en évader. Un soir, alors qu’elle répète en cachette dans un chantier à l’abandon, Lenny rencontre Max, une jeune Congolaise sans-papiers qui tombe sous le charme de sa voix et de la puissance de ses mots.