Mémoires d’un escargot

Mémoires d’un escargot

Mémoires d’un escargot

Réalisateur(s) : Adam Elliot
Genre(s) : Animation, drame
Origine : Australie
Durée : 1h34
Tous publics
Synopsis : À la mort de son père, la vie heureuse et marginale de Grace Pudel, collectionneuse d'escargots et passionnée de lecture, vole en éclats. Arrachée à son frère jumeau Gilbert, elle atterrit dans une famille d'accueil à l'autre bout de l'Australie. Suspendue aux lettres de son frère, ignorée par ses tuteurs et harcelée par ses camarades de classe, Grace s'enfonce dans le désespoir. Jusqu'à la rencontre salvatrice avec Pinky, une octogénaire excentrique qui va lui apprendre à aimer la vie et à sortir de sa coquille...

Lauréat du Cristal du long métrage au prestigieux Festival d’Annecy et nommé aux Golden Globes, ce nouveau long métrage de l’australien Adam Elliot (réalisateur du remarqué Mary et Max en 2009) a nécessité huit années de préparation minutieuse pour faire éclore l’histoire de Grace Pudel, entièrement animée en pâte à modeler et en stop motion, dans les mêmes teintes chagrines que son précédent ouvrage. Des choix artistiques idoines pour dépeindre le destin cabossé de notre anti-héroïne dont l’escargot est l’animal totem. Exhortation à aller de l’avant, même quand la vie se présente comme un fardeau ? Le film ne pourrait se résumer à cela tant il regorge d’idées et d’enseignements. Avec une narration sur plusieurs décennies, des personnages aussi touchants qu’imparfaits, des décors tels un vaste bric-à-brac, des détails innombrables, incongrus, parfois cru(el)s, l’auteur offre une véritable épaisseur à son récit tout en jonglant habilement entre humour noir et émotion. Une œuvre ambitieuse, d’une singularité folle et d’une irrévérence tordante qui est, à n’en pas douter, le fruit d’une souffrance transformée en un objet de grâce. – Noémie Bourdiol

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