« Les regards des cinéastes européens ont toujours su pertinemment cerner les limites du rêve américain. Herzog dénonçait l’absurdité capitaliste et les espaces précaires dans La Ballade de Bruno (1977) ; plus contemporain, l’anglaise Andrea Arnold dépeignait une jeunesse nomade désabusée, à la dérive sur les routes, dans American Honey (2017). Ici, c’est le français Vladimir de Fontenay qui narre les déboires d’Ali (la convaincante Imogen Poots), de son fils Bone et d’Evan, déambulant dans une Amérique du Nord enneigée à la photographie maussade et glaçante. […] Le cinéaste évite l’écueil du misérabilisme et traite le film avec une sensibilité rugueuse. Mobile Homes est à l’image de cette maison mouvante sur route, atypique et fragile, toujours sur le point de se renverser mais à l’errance gracieuse. » ⎥ Positif
MOBILE HOMES
Réalisateur(s) : Vladimir de Fontenay
Acteur(s) : Imogen Poots, Callum Turner, Callum Keith Rennie
Genre(s) : Drame
Origine : Canada
Durée : 1h46
Synopsis : Ali et Evan sillonnent les routes entre les Etats-Unis et le Canada. Ils utilisent Bone, le fils d’Ali, âgé de huit ans, dans leurs trafics. Le jeune couple vit de plus en plus dangereusement. Tous rêvent pourtant d’un refuge, d’un foyer, mais leur fuite inexorable les entraîne sur un chemin qu’ils n’avaient pas prévu... Pour trouver sa place, Ali aura à faire un choix entre la liberté et sa responsabilité de mère.