« Je dessine la neige. » C’est en ces termes que le petit garçon de Zoé, chez qui Nino a trouvé refuge, décrit son coloriage : du noir partout qui détoure des ronds blancs qu’il découpera ensuite au ciseau pour en faire des flocons. Poésie simple d’un instant qui illustre magnifiquement la démarche de la réalisatrice Pauline Loquès avec Nino, son premier film, subtil et sensible : laisser surgir la beauté lumineuse des instants par contraste avec l’ombre qui gagne, révéler la belle vitalité des rapports humains lorsque, dans la soudaine conscience de la finitude des choses, ils sont débarrassés du salmigondis social. Porté par le solaire Théodore Pellerin, dont la carrière ne sera plus la même après ce rôle qu’il transfigure, Nino a des airs de Cléo de 5 à 7, version 2025 : l’errance dans la grande ville comme un saut dans le vide, les rencontres où la parole est devenue inopérante par trop de tabous et de conventionnelles figures… Le film est un geste simple parsemé d’instants de grâce où la sobriété des dialogues et le talent des comédiens suscitent une vibrante empathie. – Nicolas Milesi

Nino
Réalisateur(s) : Pauline Loques
Acteur(s) : Théodore Pellerin, William Lebghil, Salomé Dewaels, Jeanne Balibar, Camille Rutherford
Genre(s) : drame
Origine : France
Durée : 1h36
Synopsis : Dans trois jours, Nino devra affronter une grande épreuve. D'ici là, les médecins lui ont confié deux missions. Deux impératifs qui vont mener le jeune homme à travers Paris, le pousser a refaire corps avec les autres et avec lui-même.
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