Fils d’un chanteur d’opéra et d’une aristocrate, Louis Mazzini d’Ascoyne est considéré comme un bâtard par sa famille maternelle. Lorsque ses parents rendent l’âme, Louis se réfugie sous un arbre généalogique feuillu mais trop ombreux. Décidé à tuer chaque rejeton d’Ascoyne, il entreprend un élagage sanglant de cette famille…
C’est l’histoire d’une cynique revanche sociale, traitée sur le mode pince-sans-rire de la confession satisfaite. Sous ses airs de dandy au-dessus de tout, le héros blessé n’exécute qu’une tâche de survie : puisque le destin a choisi de happer ses parents dans d’absurdes accidents, il inflige le même sort à son entourage, avec un flegme tout britannique. Cette qualité salutaire est d’ailleurs la seule que Robert Hamer accorde à sa patrie… Chaque membre de la famille d’Ascoyne incarne un pan froissé de la société édouardienne, qui fourmille de militaires corrompus, de pingres suffragettes et d’ecclésiastiques alcooliques…
Alec Guinness a tenu à interpréter la totalité de la famille d’Ascoyne. Le film doit sa célébrité à cette composition multiple et explosive, servie par des dialogues incisifs et absurdes. Un sommet de l’humour noir.
⎥Marine Landrot
Noblesse oblige
Réalisateur(s) : Robert Hammer
Acteur(s) : Dennis Price, Joan Greenwood, Alec Guinness…
Genre(s) : Comédie britannique satirique
Origine : Grande Bretagne
Durée : 1h46
Synopsis : Louis souhaite retrouver le titre qui lui est dû afin de venger sa mère, une ancienne aristocrate reniée par la noblesse anglaise. Le problème, c’est qu’il n’est pas l’héritier direct. Une seule solution : se débarrasser des huit autres successeurs.