ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

Réalisateur(s) : Quentin Tarantino
Acteur(s) : Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie
Genre(s) : Comédie dramatique
Origine : USA
Durée : 2h39
Synopsis : En 1969, la star de télévision Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.

« Conçu d’abord comme une lettre d’amour (à une époque, à une ville, aux acteurs, aux pieds féminins), Once Upon A Time in… Hollywood déploie une fresque à la fois ultra-ambitieuse (dans ses moyens) et néan- moins très simple (dans son cheminement). On pouvait s’attendre, de la part du réalisateur de Pulp Fiction et Kill Bill, à une nouvelle fiction déconstruite, aux multiples ramifications spatio-temporelles ; c’est au contraire son film le plus linéaire et flegmatique, en dépit de quelques digressions et flash-backs opportuns, ainsi que d’une voix off qui, comme un chœur de tragédie, se charge d’annoncer le fatum. Si Once Upon A Time in America, le grand récit proustien du maître de QT, Sergio Leone, carburait à l’opium et au ressouvenir, cet Il était une fois se shoote plutôt au cannabis (la drogue de LA), avec une pointe de LSD : c’est en effet dans un pur présent qu’il se déploie (ou plutôt un passé ramené au présent, avec un compteur précis de jours, et même d’heures), mais en l’étirant comme du chewing-gum. […] Tarantino, qui a toujours fonctionné selon ce principe d’écriture, le pousse ici à son paroxysme, non plus à l’échelle d’une scène mais de tout un film. […] Ce qu’il célèbre là, avant inventaire et fermeture définitive, c’est donc 1969, Los Angeles, et un certain rapport au monde. 69, c’est pour QT l’année des six ans, l’année du déclin définitif du vieil Hollywood au profit de la télévision (et bientôt du Nouvel Hollywood), l’année, enfin, où Sharon Tate fut massacrée, avec un fœtus de 8 mois dans le ventre et quatre de ses amis, par trois membres de la « famille » de Charles Manson. Cet événement, qui plane tel un spectre sur tout le film, bien que son « exécution » n’en prendra qu’une petite partie, signe historiquement, aux Etats-Unis, la fin de l’innocence, du flower power et de l’utopie hippie, noyée dans un bain de sang. Mais, en attendant, semble indiquer Tarnatino, il faut jouir. Le maestro se plaît ainsi à ne filmer là, que ce qui se trouve au cœur de son désir. » – Les Inrockuptibles

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