Pooja, Sir

Pooja, Sir

Pooja, Sir

Réalisateur(s) : Deepak Rauniyar
Acteur(s) : Asha Maya Magrati, Nikita Chandak, Dayahang Rai, Reecha Sharma, Bijay Baral
Genre(s) : thriller
Origine : Népal
Durée : 1h49
Synopsis : Quand deux garçons sont enlevés dans une ville frontalière du Népal, l'inspectrice Pooja est envoyée de Katmandou pour résoudre l'affaire. A son arrivée, les troubles politiques et les manifestations raciales la forcent à demander de l'aide à Mamata, une policière locale. En affrontant la discrimination et le sexisme, les deux femmes tenteront de résoudre l'affaire, mais à quel prix pour chacune d'elles ?

Nous voici transportés au Népal, au moment du vote d’une nouvelle Constitution, au cœur des tensions entre l’État et la minorité des madeshis, installée dans le Sud. Si Pooja, Sir coche toutes les cases du bon thriller asiatique, du côté du rythme et du scénario, il déploie également, en arrière-plan permanent, une peinture sociale et politique passionnante dédiée à la place des femmes et à celle des minorités. Le film est porté de bout en bout par l’actrice Asha Maya Magrati. Petite, cheveux courts, lunettes de soleil et pantalon serré, elle joue, avec un sacré aplomb, la femme-flic qui doit constamment dépasser les a priori sexistes, imposer ses vues, faire preuve d’autorité mais aussi d’intuition et de sens politique. Dans une région où le ressentiment contre les injustices est récurrent, où le racisme anti-minorité couve depuis des années, où les émeutes s’enchaînent quotidiennement, la mission de l’inspectrice Pooja relève de la gageure la plus périlleuse qui soit. En résumé, un vrai polar féministe qui nous fait découvrir une réalité népalaise totalement méconnue en Occident. Une des bonnes surprises de cet été. – François Aymé

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