« Abdel est un peu comme ces héros tourmentés des films de Scorsese. Qui endurent, rêvent, se perdent, chutent et se relèvent. Et puis, comme dans tous les films noirs, il y a ce moment magique où le héros rencontre l’amour. Souvent l’amour est une femme, elle est belle et vénéneuse. Pour Abdel, l’amour est une chanson. Une chanson belle et cruelle. Dans la vie d’Abdel, comme dans les films noirs, l’amour transfigure le héros. Le transforme. Le révèle à lui-même. Et c’est ça. Entendre Brel pour la première fois a été un choc pour lui. Après, il n’a plus été le même. » (Lætitia Mikles)
De cette passion créatrice naît l’étonnant spectacle « Abdel chante Brel ». Spectacle non d’imitation, mais de réelle et émouvante interprétation qui allie sa personnalité à celle de Jacques Brel : phrasé, gestuelle, énergie. La caméra de la réalisatrice enveloppe avec délicatesse le parcours atypique de cet artiste venu du sud à l’âge de 3 ans avec sa mère et qui casse les codes culturels. Et nous sommes transportés dans l’univers tour à tour tendre, violent ou grinçant de « l’homme du Plat Pays » pour revivre avec Abdel de véritables scènes de la comédie humaine. Avec « Que l’Amour », titre tiré d’une des premières créations qui fit connaître le « grand Jacques » et son célèbre « crescendo brélien », Lætitia Mikles met en lumière la personnalité attachante d’Abdel, sa détermination, son aisance de parole, son humour, son autodérision et surtout, son incontestable talent.
Reprenons avec enthousiasme les mots du coup de cœur de CINA : « Justesse des cadrages, rythme soutenu du montage, une réalisation totalement en phase avec son sujet…Le film est vivant, généreux, à l’image d’Abdel ».
Projection en présence de la réalisatrice Lætitia Mikles et du protagoniste principal Abdel Khelil.
Et à l’issue du film, Abdel nous offrira un concert sur scène, spécialement conçu pour nous !