Rapaces

Rapaces

Rapaces

Réalisateur(s) : Peter Dourountzis
Acteur(s) : Sami Bouajila, Mallory Wanecque, JEAN-PIERRE DARROUSSIN, Valérie Donzelli, Andréa Bescond
Genre(s) : thriller
Origine : France
Durée : 1h44
Synopsis : Samuel, journaliste, et Ava, sa fille et stagiaire, couvrent pour leur magazine le meurtre d'une jeune fille attaquée à l'acide. Frappé par la brutalité de ce meurtre, ainsi que par l'intérêt de sa fille pour l'affaire, Samuel décide de mener une enquête indépendante, à l'insu de sa rédaction, et découvre des similitudes troublantes avec le meurtre d'une autre femme...

Le fait divers fascine parce qu’il est vrai, donc imparable. Il nourrit la littérature, les feuilletons, la télévision, la presse, les documentaires chocs sur des serial killer… Avec Rapaces, Peter Dourountzis ancre son polar social au cœur de la presse à sensation, dans un univers où les journalistes sont prêts à tout pour découvrir un nouveau scoop. Il faut dire qu’avant de réaliser des films, il a travaillé au Samu social pendant quinze ans où il a côtoyé la « violence ordinaire » qu’on retrouve dans Rapaces. Le point de départ du récit est le meurtre d’une jeune femme, mais il ne se contente pas seulement du fait divers. Il explore un territoire noirci par la violence et la domination masculine. Christophe Cantoni, ancien journaliste d’investigation a coécrit le scénario et apporte un regard minutieux, précis, sur ces journalistes souvent mal jugés mais dont le travail d’investigation s’avère crucial. Rapaces montre cependant les limites de l’investigation, quand les journalistes dépassent l’enquête officielle de la police, quand la frontière avec l’éthique et la morale se floute. Une question reste en suspens : qui sont les rapaces ? Les meurtriers, les journalistes voyeuristes ou les lecteurs à la recherche de frissons ? Sans jamais céder à la facilité du spectaculaire, le film évite toute imagerie morbide. La mise en scène, sobre et tendue, laisse la violence hors champ, préférant suggérer plutôt que montrer. Et au cœur de cette noirceur ambiante, une lumière : la relation père-fille (Sami Bouajila et Mallory Wanecque) qui devient le cœur battant du récit, ce qui reste quand tout vacille. – Alix Daul

Choisissez votre séance

Partager