RON DÉBLOQUE

RON DÉBLOQUE

RON DÉBLOQUE

Réalisateur(s) : Jean-Philippe Vine , Sarah Smith, Octavio Rodriguez
Acteur(s) : Zach Galifianakis, Jack Dylan Grazer, Olivia Colman
Genre(s) : Aventures
Origine : USA
Durée : 1h46
Synopsis : L'histoire de Barney, un collégien tout ce qu’il y a de plus normal, et de Ron, une prouesse technologique connectée capable de marcher et de parler, et conçue pour être son meilleur ami. Les dysfonctionnements de Ron à l’ère des réseaux sociaux entrainent le duo dans d’incroyables péripéties au cours desquelles garçon et robot vont découvrir la notion d’amitié sincère au milieu d’un joyeux désordre...

Après l’écriture de Cars 3 et du Voyage d’Arlo, Jean-Philippe Vine et son équipe posent un regard tendre sur le règne robotique. Première réalisation pour ce pilier de Pixar et premier long métrage produit par les nouveaux studios Locksmith, le film promet une animation pointue et rythmée par les défauts (ou défaillances) des protagonistes.
Une thématique qui ne manque pas de rappeler le très bon film d’animation Les Nouveaux héros (2014) où le robot assistant (Baymax) était limité par son allure pataude et son conditionnement d’origine. La relation de confiance et d’entraide (avec le petit génie informatique Hiro) engendrait une évolution chez chacun, et leur permettait de trouver leur place dans une société loin de leurs valeurs. Doter les robots de sensibilité avait déjà fait ses preuves avec le désormais culte Wall-E.
Dans une époque légèrement moins dystopique que celle de Wall-E, Ron débloque tire sa force de cette vision du lien enfant-machine, anti-superhéros, en mêlant interrogations existentielles et situations burlesques dans un climat de science-fiction. Un cadre pas si futuriste puisque la coréalisatrice et cofondatrice des studios – Sarah Smith – souligne la dimension d’actualité dû au confinement. Un sacré pied de nez alors que toute son équipe travaillait à distance sur un film parlant d’une société où les échanges n’existent que grâce aux écrans !
Il faut donc saluer les prometteurs studios Locksmith qui, pour leur premier saut, aborde intelligemment et à hauteur d’enfant une thématique consumériste, où les valeurs d’amitié et de respect des différences prévalent. Une richesse narrative et visuelle qui nous rassure sur les défauts de chacun, comme une potentielle source de forces. ⎥ Laura Decourchelle

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