Un avion transportant des écoliers britanniques s’écrase sur une île tropicale. Tous les adultes disparaissent dans l’accident. D’abord ravis d’être libres, les enfants élisent un chef. Très vite, leur petite société dégénère…
Pas besoin de gratter très fort le vernis d’une bonne éducation pour voir revenir la barbarie. C’était la thèse du livre de William Golding, devenu un classique de la littérature anglaise. Peter Brook s’est jeté dans cette forêt d’images fortes qui prennent à contre-pied le mythe du bon sauvage. Après un semblant de démocratie, la violence éclate dans la communauté. Le défilé des chères têtes blondes dans leur sage tenue de choristes devient meute de petits sauvages déchaînés. L’apparition d’une mystérieuse « divinité » entourée de mouches sème la terreur et autorise la dictature. Dès lors, c’est l’escalade : bacchanale tribale, sacrifices d’animaux, lynchage humain.
Peter Brook va plus loin que le livre : l’officier en tenue qui retrouve les enfants les fait monter à bord d’un navire de la Marine nationale. Il les arrache à leur guerre de gamins pour les entraîner dans une guerre d’adultes, bien plus terrible encore. Sa Majesté des mouches étend son pessimisme à l’ensemble de la nature humaine. ⎥Télérama

SA MAJESTÉ DES MOUCHES
Réalisateur(s) : Peter Brook
Acteur(s) : James Aubrey, Tom Chapin, Hugh Edwards
Genre(s) : Drame
Origine : GB
Durée : 1h32
Synopsis : Pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion transportant des garçons issus de la haute société anglaise, envoyés par leurs parents en Australie pendant le Blitz, s'écrase sur une île déserte. Seuls les enfants survivent. Livrés à eux-mêmes dans une nature sauvage et paradisiaque, les enfants tentent de s'organiser en reproduisant les schémas sociaux qui leur ont été inculqués. Mais leur groupe vole en éclats et laisse place à une organisation tribale, sauvage et violente bâtie autour d'un chef charismatique. La civilisation disparaît au profit d'un retour à un état proche de l'animal que les enfants les plus fragiles ou les plus raisonnables paieront de leur vie.