SYMPATHIE POUR LE DIABLE

SYMPATHIE POUR LE DIABLE

SYMPATHIE POUR LE DIABLE

Réalisateur(s) : Guillaume de Fontenay
Acteur(s) : Niels Schneider, Vincent Rottiers, Ella Rumpf
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 1h40
Synopsis : Sarajevo, novembre 92, sept mois après le début du siège. Paul Marchand, journaliste, tente de témoigner d’une guerre fratricide, du quotidien des 400 000 habitants pris en otages par les troupes serbes sous le regard impassible de la communauté internationale. Provocant il inscrit sur sa voiture les fameux MORITURI TE SALUTANT et DON’T WASTE YOUR BULLET I’M IMMORTAL. Entre l’objectivité journalistique, le sentiment d’être inutile et un certain sens du devoir, face à l’horreur et à l’injustice de ces victimes innocentes, Paul Marchand prendra parti. « Dans le souffle chaud des explosions, dans l’odeur solennelle du sang et de la poudre, j’étais enfin chez moi. Chaque matin j’appareillais vers la mort dans mon voyage de destruction. Journaliste, je devais raconter avec des mots de ruines, dans une langue inachevée, que les guerres ne sont rien d’autre qu’un peu de bruit sur beaucoup de silence, un fracas passager quand le silence devient trop insupportable… Un rêve de monde meilleur, même si le rêve est obscène et turbulent. »

Ce fut l’un des coups de cœur du dernier Festival du Film d’Histoire qui frôla le Prix du public. Le réalisateur québecois Guillaume de Fontenay raconta comment il lui fallut persévérer, pendant dix ans, pour porter à l’écran l’histoire édifiante et passionnante du correspondant de guerre canadien Paul marchand. Comment ce journaliste témoigna avec obstination du sort réservé aux bosniaques pris au piège du siège de Sarajevo. Chapeau bas au cinéaste pour nous faire toucher du doigt l’audace et l’intelligence de ce reporter qui refuse, jour après jour, de se résigner à l’indifférence, à l’oubli, qui ne mâche pas ses mots à l’antenne contre la communauté internationale quitte à s’empoigner avec ses supérieurs hiérarchiques. Guillaume de Fontenay parvient à représenter le combat sans cesse recommencé pour déclencher la nécessaire prise de conscience face aux drames du monde. Un film tourné avec les tripes passé très injustement inaperçu. Rattrapage fortement recommandé ! ⎥ François Aymé

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