THE LOST CITY OF Z

THE LOST CITY OF Z

THE LOST CITY OF Z

Réalisateur(s) : James Gray
Acteur(s) : Charlie Hunnam, Robert Pattinson, Sienna Miller
Genre(s) : Aventure
Origine : USA
Durée : 2h20
Synopsis : L’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle. Percy Fawcett est un colonel britannique reconnu et un mari aimant. En 1906, alors qu’il s’apprête à devenir père, la Société géographique royale d'Angleterre lui propose de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Sur place, l’homme se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire…

Depuis La Nuit nous appartient, The Yards ou encore Two Lovers, chaque nouveau titre de James Gray est espéré avec un mélange d’impatience et de gourmandise. Il fait partie des rares cinéastes de la nouvelle génération américaine qui allie la maîtrise d’une mise en scène élégante à une exigence morale. Ses thèmes récurrents : la famille, le sens de la loyauté, l’attachement à ses origines, à un pays, l’indépendance d’esprit. On retrouve ces thèmes et ses qualités dans The Lost City of Z mais l’argument surprend. En effet, le cinéaste américain n’hésite pas à se plonger dans un film d’histoire dont l’action, qui se déroule au début du XX° siècle, navigue entre le Royaume-Uni et l’Amérique du Sud. Nous sommes à une époque où les expéditions exploratoires continuent à chercher, à découvrir, à défricher, les zones les plus reculées, les plus inhospitalières de la planète. A partir d’un personnage ayant réellement existé (l’explorateur Percy Fawcett), au parcours surprenant, mais qui a disparu dans les oubliettes de l’Histoire, l’auteur sait nous embarquer dans une narration ample, habilement sinueuse, qui sait prendre son temps sans être ennuyeuse. Nous assistons avec un grand plaisir esthétique à une reconstitution ambitieuse qui se refuse aux effets faciles. On pense à de nombreuses reprises à Aguirre ou la colère de Dieu de Werner Herzog, en raison de la fascination suscitée par les paysages de la forêt amazonienne et par le caractère obsessionnel et habité du personnage principal ; un personnage qui prend à contrepied les préjugés racistes et ethnocentrés de la société britannique de l’époque. L’invitation au voyage de James Gray ne manque pas de charme : loin de toute afféterie ou de tout académisme, il nous livre un film épique avec des personnages qui tournent volontairement le dos aux archétypes du film d’aventures. ⎥ François Aymé

Partager