THE SINGING CLUB

« J’aime l’idée de faire un film qui célèbre le pouvoir émotionnel de la musique. » C’est ainsi que le réalisateur Peter Cattaneo est arrivé sur cette histoire d’une chorale amateur fondée par des femmes de militaires dans la garnison anglaise de Catterick et dont le succès essaima à travers le Royaume-Unis et au-delà. L’auteur de The Full Monty – Le Grand Jeu (succès planétaire en 1997) n’en étant pas à son galop d’essai pour orchestrer un feel good movie, l’efficacité de son film à emporter l’adhésion des spectateurs est redoutable – même pour les plus pacifistes d’entre eux. Il faut reconnaître que les héroïnes de The Singing Club pourraient presque être des femmes de marins, confrontées à une même inquiétude inévitable et jamais questionnée, tant le scénario renonce à toute velléité anti-militariste ; ce détail n’a pas échappé au distributeur français du film qui n’a pas conservé le titre original, Military Wives (Femmes de militaires). C’est avant tout sur l’effet cathartique dans l’acte de chanter ensemble que Peter Cattaneo base sa mise en scène… et ça marche ! Avec, au cœur du film, les duettistes Kate et Lisa que Kristin Scott Thomas et Sharon Horgan incarnent de manière savoureuse. À la fois confrontées à leurs différences de statut social et de caractère, elles demeurent complices dans leur enthousiasme à transformer le chant de leurs compagnes d’infortune en une camaraderie galvanisante. Emaillé de scènes musicales aux accents des tubes électro-pop des années 1980, le scénario nous familiarise peu à peu avec une galerie de personnages hauts en couleurs dont les péripéties émeuvent autant qu’elles prêtent à rire. Bref, The Singing Club est de ces success-stories chères au cinéma anglo-saxon et qui devraient procurer un plaisir fort bienvenu à des spectateurs tentés comme jamais de chanter derrière leurs masques ! ⎥ Nicolas Milesi