« J’ai fait plus de 160 heures d’interview sur ce pianiste brésilien assassiné, disparu pendant le coup d’État militaire en Argentine. Un pianiste de jazz formidable. Je me suis rendu compte que la meilleure manière de raconter cette histoire, c’était l’animation. » L’animation permettait de (re)donner chair à tous ces récits, raconte Fernando Trueba, d’autant que les voix originelles sont gardées et sous-titrées. À la musique du film, la bossa nova, le jazz, se mêle celle des accents et des voix qui font revivre l’histoire du pianiste disparu et le contexte de l’époque. L’animation permet aussi de faire revisiter les petits clubs où ces artistes se produisaient, où Ella Fitzgerald scattait avec les musiciens. (…). Tous ces décors ont disparu à Rio de Janeiro, rappelle le cinéaste mais le pinceau de Javier Mariscal leur redonne vie, et on retrouve son graphisme épuré, les visages aux traits soulignés, et les tons chauds de sa palette qui avaient aussi fait le succès de leur précédent film Chico et Rita en 2011. ⎥ Isabelle Le Gonidec, RFI
THEY SHOT THE PIANO PLAYER
Réalisateur(s) : Fernando Trueba, Javier Mariscal
Acteur(s) : Jeff Goldblum, Roberta Wallach, Tony Ramos
Genre(s) : Animation
Origine : Espagne
Durée : 1h43
Synopsis : Un journaliste de musique new-yorkais mène l’enquête sur la disparition, à la veille du coup d'État en Argentine, de Francisco Tenório Jr, pianiste brésilien virtuose. Tout en célébrant le jazz et la Bossa Nova, le film capture une période éphémère de liberté créatrice, à un tournant de l’histoire de l'Amérique Latine dans les années 60 et 70, juste avant que le continent ne tombe sous le joug des régimes totalitaires.