Bienvenue dans la banlieue de Delhi, sa misère qui colle à la peau, son économie parallèle, son système patriarcal qui
broie les individus. Ce premier long métrage indien, présenté l’an dernier à Cannes dans la section Un certain regard, est
un choc. On est à l’opposé des romances à l’eau de rose bollywoodiennes. On est à mi-chemin entre le drame social et le polar poisseux : entre Affreux, sales et méchants, d’Ettore Scola, et Les Affranchis, de Martin Scorsese. A la manière d’un reporter, il suit les trajets à moto de son héros, entre le cloaque périphérique et le centre-ville moderne où les hommes en costume ne sont pas plus civilisés que les miséreux. Comment trouver sa place entre ces deux enfers ? C’est en observant les femmes, leur courage, leur ingéniosité, leur dévouement que le réalisa- teur condamne avec le plus de force la société indienne patriarcale. Elles incarnent l’avenir, le vent du changement, la belle fuite en avant. –Télérama

Titli, Une chronique indienne
Réalisateur(s) : Kanu Behl
Acteur(s) : Shashank Arora, Shivani Raghuvanshi, Ranvir Shorey
Genre(s) : Policier
Origine : Inde
Durée : 2h27
Synopsis : Dans la banlieue de Delhi, Titli, benjamin d’une fratrie de braqueurs de voitures, poursuit d’autres rêves que de participer aux magouilles familiales. Ses plans sont contrecarrés par ses frères, qui le marient contre son gré. Mais Titli va trouver en Neelu, sa jeune épouse, une alliée inattendue pour se libérer du poids familial…