TOUCHEZ PAS AU GRISBI

TOUCHEZ PAS AU GRISBI

TOUCHEZ PAS AU GRISBI

Réalisateur(s) : Jean Becker
Acteur(s) : Jean Gabin, René Dary, Lino Ventura…
Genre(s) : Classique du polar
Origine : France/Italie
Durée : 1h34
Synopsis : Max le menteur et son vieil ami Riton sont bien connus dans le «milieu» parisien. Mais les voici tous deux quinquagénaires et pressés d'adopter un mode de vie plus paisible. En truands avisés, ils se sont emparés sans coup férir d'un chargement de 48 kilos d'or en lingots, qui devrait leur ménager une retraite plus que confortable. Hélas, Riton a l'imprudence de le confier à sa maîtresse, la belle Josy, qui s'empresse d'informer son protecteur, Angelo. Celui-ci, flairant l'aubaine, enlève Riton et menace Max de l'exécuter s'il ne paie pas rapidement une rançon. Max cède mais, lors de la transaction, Angelo tente de l'abattre. Un combat impitoyable s'ensuit...

Même s’il avait tourné La Vérité sur Bébé Donge, de Decoin, et Le Plaisir, d’Ophuls, Gabin était au creux de la vague. C’est ce film sec, impeccable, de Becker qui lui redonna une popularité qui ne se démentira plus. A la différence du Rififi chez les hommes, que Jules Dassin tournera un an plus tard, ce n’est pas le « coup » qui intéresse Becker, mais ces gangsters pantouflards, pépères, qui songent à se retirer des affaires, fortune faite, et à qui le destin joue un dernier tour.

Le destin, en l’occurrence, c’est Jeanne Moreau, débutante, à qui Gabin donne une série de claques (à partir de ce film, les gifles de Gabin à ses partenaires féminines leur serviront de porte-bonheur !). L’une des plus belles scènes, toute simple, c’est le dîner sur le pouce entre Gabin et René Dary. C’est dire que tout est dans le détail, le mot juste, l’intonation exacte. Et dans l’ambiance nostalgique et poisseuse créée par le refrain à l’harmonica, composé par Jean Wiener. — Pierre Murat

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