Un voyage au Portugal et Blanche Gardin qui perd pieds. Le programme nous a d’avance donné envie d’aimer Jeanne, nous aussi. Et nous ne nous y sommes pas trompés. Présenté à la Semaine de la critique à Cannes, ce premier long métrage de Céline Devaux, remarquée en 2015 et 2017 pour ses courts métrages Le Repas dominical et Gros chagrin (primés aux César et à Venise), entraîne en effet le spectateur dans un récit tragi- comique à la fantaisie attachante. Après un échec professionnel contrariant et la disparition inattendue de sa mère, Jeanne a besoin de remettre les compteurs à zéro. Mais sur le chemin de la reconstruction, une petite voix intérieure, un cama- rade d’enfance (Laurent Laffite) et le désordre global du monde la désorientent encore davan- tage. Faisant dialoguer prises de vues réelles et séquences animées (dessinées par Céline Devaux elle-même), la réalisatrice aborde ainsi avec singularité et humour les troubles existentiels d’une femme de notre époque.
– NOÉMIE BOURDIOL
TOUT LE MONDE AIME JEANNE
Réalisateur(s) : Céline Devaux
Acteur(s) : Blanche Gardin, Laurent Lafitte, Maxence Tual
Genre(s) : Comédie
Origine : France
Durée : 1h35
Synopsis : Tout le monde a toujours aimé Jeanne. Aujourd’hui, elle se déteste. Surendettée, elle doit se rendre à Lisbonne et mettre en vente l’appartement de sa mère disparue un an auparavant. À l’aéroport elle tombe sur Jean, un ancien camarade de lycée fantasque et quelque peu envahissant.