Trois amies

Trois amies

Trois amies

Réalisateur(s) : Emmanuel Mouret
Acteur(s) : Camille Cottin, Sara Forestier, India Hair, Damien Bonnard, Grégoire Ludig
Genre(s) : comédie dramatique, Romance
Origine : France
Durée : 1h57
Synopsis : Joan n'est plus amoureuse de Victor et souffre de se sentir malhonnête avec lui. Alice, sa meilleure amie, la rassure : elle-même n'éprouve aucune passion pour Eric et pourtant leur couple se porte à merveille ! Elle ignore qu'il a une liaison avec Rebecca, leur amie commune... Quand Joan décide finalement de quitter Victor et que celui-ci disparaît, la vie des trois amies et leurs histoires s'en trouvent bouleversées.

Le nouveau film d’Emmanuel Mouret est une réussite, une grande réussite. De film en film (Mademoiselle de Jonquières, Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait…), depuis 20 ans, le cinéaste peint les sentiments comme les impressionnistes peignaient la nature. Avec une grande sensibilité, avec ses motifs toujours recommencés et toujours renouvelés. Avec cet amour des dialogues ciselés, des situations amoureuses et des actrices. Avec ce mélange de légèreté et de gravité, avec ce sens du récit entrelacé, ici alternant avec virtuosité la narration en voix off et le point de vue de chacun des personnages. Dire simplement les choses les plus essentielles : celle des sentiments, à leurs débuts et à leurs fins. Le cinéma s’y attelle depuis sa naissance. On pourrait penser que tout a été dit, que tout a été raconté. Eh bien non, avec Emmanuel Mouret, on est comme des enfants à qui l’on va raconter la même histoire pour la énième fois mais d’une manière différente. Et on a envie de l’écouter. Le cinéaste ne recule devant rien : il filme comme personne les séparations et les coups de foudre, les confidences entre amies et les mensonges, les fêlures, les questionnements et les élans du cœur. Et son art économe et tranquille du récit et de la mise en scène est transcendé par ses interprètes. Avec Camille Cottin, Sara Forestier, Damien Bonnard, Grégoire Ludig, Vincent Macaigne et Éric Caravaca (réjouissant en artiste insupportable), il réunit une petite troupe qui joue la même mélodie, avec ces acteurs connus qui promènent leur naturel et leur aplomb sans fioritures. Mais on sort du film, totalement bouleversé par l’interprétation de India Hair, par son personnage qui avance à petits pas apeurés. Elle est l’âme du film. On n’est pas près de l’oublier. – François Aymé

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