En 2013, dans Une belle fin (Still Life), le réalisateur Uberto Pasolini évoquait avec beaucoup d’émotion le quotidien du très solitaire John May qu’incarnait le comédien Eddie Marsan avec sa présence si particulière. Ce modeste fonctionnaire se préoccupait d’organiser des funérailles aux défunts sans famille, hissant le film à des sommets de poésie. Inspiré d’une histoire vraie découverte dans la presse, Un endroit comme un autre (Nowhere Special), renoue avec cette obsession que le cinéaste italien avoue : « Comme toujours, c’est la proximité de la mort qui rend la vie encore plus précieuse. » Mis en scène avec une grande délicatesse, ce film impressionniste avance en douceur vers une fin dont le caractère inéluctable se fait jour peu à peu. En père résigné mais courageux, James Norton use d’un jeu d’une belle retenue, délivrant aux situations prévues au scénario une grande intensité émotionnelle. Face à lui, le petit Daniel Lamont est bouleversant de lucidité et de candeur mêlées. Du beau cinéma sensible. ⎥ Nicolas Milesi
UN ENDROIT COMME UN AUTRE
Réalisateur(s) : Uberto Pasolini
Acteur(s) : James Norton, Daniel Lamont, Eileen O'Higgins
Genre(s) : Drame
Origine : Italie, UK
Durée : 1h37
Synopsis : Lorsque John découvre qu’il ne lui reste que quelques mois à vivre, il décide de partir, en compagnie de son fils de trois ans, à la recherche d’une nouvelle famille pour prendre soin de lui.