UN MÉTIER SÉRIEUX

UN MÉTIER SÉRIEUX

UN MÉTIER SÉRIEUX

Réalisateur(s) : Thomas Lilti
Acteur(s) : Vincent Lacoste, François Cluzet, Adèle Exarchopoulos
Genre(s) : Comédie dramatique, Drame
Origine : France
Durée : 1h41
Synopsis : C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire au collège qui voit se retrouver Pierre, Meriem, Fouad, Sophie, Sandrine, Alix et Sofiane, un groupe d’enseignants engagés et soudés. Ils sont rejoints par Benjamin, jeune professeur remplaçant sans expérience et rapidement confronté aux affres du métier. A leur contact, il va découvrir combien la passion de l’enseignement demeure vivante au sein d’une institution pourtant fragilisée.

« Interroger la question de l’engagement à travers un métier. » Lors de l’avant-première surprise d’Un métier sérieux au Jean Eustache au début de l’été, le cinéaste Thomas Lilti avait accompagné son nouveau film et avait ainsi expliqué ce qu’il perçoit de commun entre l’univers des enseignants et celui – connu de lui – des soignants. Aussi, après plusieurs années consacrées aux trois saisons de sa série Hippocrate, l’auteur de la « trilogie médicale » à succès (Hippocrate en 2014, Médecin de campagne en 2016, Première année en 2018) revient dans un format cinéma faire la chronique d’un groupe d’enseignants de collège, avec un talent inchangé pour insuffler aux situations les plus romanesques un réalisme bluffant. Ni collège difficile, ni école d’élite, c’est dans un établissement « normal » habituellement déserté par les raconteurs d’histoires que Thomas Lilti a choisi d’imaginer ses personnages afin de mettre – avant tout – en lumière l’universalité de ce qui les anime. Au centre d’une mise en scène qui leur fait amoureusement la part belle, les comédiens·nes livrent des prestations magnifiques. (Tournées à plusieurs caméras, nombre de scènes acquièrent un souffle galvanisant.) Un métier sérieux étant un film de groupe qui prône les vertus du travail en équipe, on est d’autant plus sensible à cet effet de « troupe Lilti » qui paraît s’installer de film en film, tandis que devant sa caméra reviennent (non sans résonnances parfois) des talents aguerris, généreux, familiers. Au premier rang, Vincent Lacoste déploie à nouveau son charme touchant, en véritable alter ego d’un cinéaste qui l’a choisi pour grandir avec lui.
Entre les images d’archives qui ouvrent le film et la rentrée scolaire qui inscrit son final dans un éternel recommencement, Un métier sérieux questionne notre mémoire commune tout en divertissant. Non sans noblesse et avec beaucoup d’intelligence, ce film remet de l’optimisme sur des sujets qui, une fois ou l’autre, ont inquiété les mois de septembre de tout un chacun. ⎥ Nicolas Milesi

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