UNE INTIME CONVICTION

UNE INTIME CONVICTION

UNE INTIME CONVICTION

Réalisateur(s) : Antoine Raimbault
Acteur(s) : Marina Foïs, Olivier Gourmet, Laurent Lucas
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée :
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Synopsis : Depuis que Nora a assisté au procès de Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme, elle est persuadée de son innocence. Craignant une erreur judiciaire, elle convainc un ténor du barreau de le défendre pour son second procès, en appel. Ensemble, ils vont mener un combat acharné contre l'injustice. Mais alors que l’étau se resserre autour de celui que tous accusent, la quête de vérité de Nora vire à l’obsession.

En 1957, avec Douze hommes en colère, Sidney Lumet dévoilait un huis- clos caniculaire qui, non content de rentrer dans la légende du cinéma, se révéla être un drame judiciaire d’un grande acuité : souvenez-vous du juré Henry Fonda démontrant magistralement ce que rendre justice implique de rigueur objective et d’humilité vis à vis d’une vérité par es- sence insaisissable. Des décennies plus tard, de ce côté-ci de l’Atlan- tique, ce premier film d’Antoine Raimbault s’empare de la célèbre affaire Jacques Viguier afin de livrer un brillant réquisitoire en faveur du “doute raisonnable” et de la présomption d’innocence. Adoptant le point de vue de Nora, seul personnage de fiction du récit (vigoureusement incarné par une Marina Foïs jusqu’au-boutiste), le film laisse infuser l’hypothèse (à rebours de l’opinion publique d’alors) de l’innocence probable de Jacques Viguier (Laurent Lucas, indéchiffrable) et de la culpabilité possible de l’amant de la victime, Olivier Durandet (Philippe Uchan, tout en haine rentrée). Le rythme enlevé du montage et les rebondissements des audiences aidant, une intime conviction en chasse une autre. Mais c’est sans compter la figure imposante et salubre de l’avocat Éric Dupont-Moretti qui vient gripper l’horlogerie diabolique du film. Incarné par un Olivier Gourmet magnifique (il est certainement parmi les acteurs les plus doués de sa génération), le médiatique ténor du barreau trouve dans Une intime conviction l’écrin parfait à son talent oratoire. « Je dois me battre contre l’imagination » dit-il, convaincu que rendre justice n’est pas juger. Sa plaidoirie finale est un bijou de pédagogie judiciaire hautement recommandable, dans laquelle il fait l’apologie du doute et de toutes ses possibilités : « Le jour où la conviction policière suffira, alors justice est morte et nous irons nous coucher ». Voyez et préconisez ce film encore plus salutaire dans une époque où le café du commerce jouit de la puissance inouïe des réseaux dits sociaux. ⎥ Nicolas Milesi

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