VICE-VERSA

VICE-VERSA

VICE-VERSA

Réalisateur(s) : Pete Doctor
Acteur(s) : produit par les studios Walt Disney - PIXAR
Genre(s) : Du grand Pixar!⎥Dès 7 ans
Origine : USA
Durée : 1h34
Synopsis : Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions (Joie, Peur, Colère, Dégoût et Tristesse) sont au travail. Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition.

Présenté hors compétition à Cannes, le dernier-né des studios Pixar avait largement les moyens d’y rafler le Prix du scénario. Dès le début de son Vice-Versa, le réalisateur Pete Doctor (Là-haut, Monstres & Cie) parvient en moins de dix minutes à installer le concept a priori complexe de cette histoire. À savoir, comment Joie, Tristesse, Peur, Colère et Dégoût deviennent les personnages truculents qui vont piloter de l’intérieur l’histoire de la petite Riley dont la naissance inaugure le film. Ces cinq émotions primaires sont autant de vecteurs hauts en couleur, auprès desquels on prend un plaisir fou à observer le quotidien de la fillette avec tous ses apprentissages. Faisant d’abord preuve d’une pédagogie bienvenue pour les plus jeunes spectateurs – la légitime utilité de chacune des émotions est démontrée – Vice- versa multiplie ensuite les audaces créatives qui le sauvent de l’exposé laborieux. À mi- chemin entre le jeu vidéo acidulé type Candy Crush Saga et le tableau de bord du vaisseau Enterprise, le cerveau de Riley contemple un univers immense, unique et sans cesse renouvelé. Pour la petite fille, les souvenirs s’égrainent littéralement, colorés d’émotions de moins en moins tranchées, et font prospérer un paysage aux îles de personnalité multiples et mouvantes. Rythmé de péripéties prises forcément très à cœur par les cinq personnages (aussi naïfs que Riley) Vice-versa constitue un récit d’apprentissage à la fois très drôle et très ouvragé. La grandiloquence spectaculaire de l’animation sied parfaitement aux états d’âme de la jeune pré-adolescente tandis que le traitement – fort intelligent – du son empile savoureusement les niveaux de perception (que de voix off dans Vice-versa !). Certes, Pixar n’est pas le seul studio à savoir agglomérer les talents de l’animation. Pour autant, Vice- versa témoigne à nouveau de ce qui fait la spécificité de ces productions : une tendresse immense et communicative pour les personnages. Et qui n’épargne aucun spectateur. | NICOLAS MILESI

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