18h30 : La conférence
Dans les pas d’Alexandre, les Grecs en Orient 

par LAURENT CAPDETREY, Maître de conférences en histoire grecque.
Jusqu’à la conquête d’Alexandre, les Grecs avaient connu des formes d’organisation politique très différentes (royaumes, cités, ethnè), mais jamais un pouvoir grec n’avait dominé un territoire aussi vaste et aussi divers que celui qui fut conquis entre 334 et 323… Entrée libre, dans la limite des places disponibles. 

20h30 : ALEXANDRE
de OLIVER STONE • Allemagne, France, Pays-Bas, GB • 2004 • 2h50 • vostf
Avec Colin Farell, Angelina Jolie, Val Kilmer…
La vie d’Alexandre le Grand, narrée par Ptolémée : de son enfance à sa mort, des cours d’Aristote aux conquêtes qui rent sa légende, de l’intimité aux champs de bataille. Fils du roi philippe II, il soumit la Grèce révoltée, fonda Alexandrie, défit les perses, s’empara de Babylone et atteint l’Indus pour établir à 32 ans l’un des plus grands empires ayant jamais existé. 

Tarif Unique : 6,50€ (les cartes 36 Chandelles et passe-Gazette ne sont pas acceptées)

16h | UN AMOUR PAS COMME LES AUTRES
DE JOHN SCHLESINGER · GB · 1962 · 1H52 · AVEC ALAN BATES, JUNE RITCHIE…
Vic Brown épouse Ingrid lorsque celle-ci apprend qu’elle est enceinte. La vie du jeune couple se complique lorsque la mère d’Ingrid, une femme possessive et insupportable, s’installe chez eux… Une histoire d’amour ordinaire, mais filmée par un Schlesinger qui excelle dans l’art d’ausculter les faiblesses intimes et les maux qu’engendre la société.

18h30 | Le cours : LE FREE CINEMA par JEAN-FRANÇOIS BAILLON

L’INTERVENANT : La civilisation britannique est à la fois la passion et le domaine de recherches de Jean-François Baillon, qui s’est penché aussi bien sur le cinéma (celui des années Blair, par exemple) quesurl’histoiredesidées –etleurarticulation.Ila collaboré avec les revues Positif, Ligeia, CinémAc- tion. COURS PRÉCÉDENT Michael Powell.

LE COURS : Mouvement artistique né en 1956, le Free Cinema est un courant cinématographique britannique qui se veut à la fois novateur et contes- tataire. La Nouvelle Vague britannique, comme en France, est née de la volonté de jeunes turcs issus de la critique et du documentaire de se faire une place dans le paysage cinématographique et d’ex- primer les frustrations d’une génération. Puisant ses origines dans la littérature prolétaire, le Free Cinema s’imprègne des préoccupations sociales tout en usant de nouveaux dispositifs narratifs et visuels tels que la prise de son direct avec des ca- méras portatives très légères, relevant presque de l’amateurisme. Savant mélange de documentaire et de fiction, ce cinéma livre un portrait de la jeu- nesse ouvrière contemporaine du Nord de l’Angleterre au quotidien. Un mouvement dont les réalisa- teurs phares sont Lindsay Anderson, Karel Reisz, Tony Richarson et John Schlesinger avec des films comme Billy le menteur (Schlesinger, 1963), La Solitude du coureur de fond (Richardson, 1962), ou Samedi soir, dimanche matin (Reisz, 1960).

20h30 | IF…
DE LINDSAY ANDERSON · GB · 1968 1H51 · AVEC MALCOLM MCDOWELL, DAVID WOOD, RICHARD WARWICK…
Dans une public school britannique, des élèves se rebellent contre l’autorité…Le réalisateur surprend par sa mise en scène, passant du réalisme à l’onirisme, de la couleur au noir et blanc et prenant pour cible les institutions. S’inspirant de Jean Vigo et de John Ford, Anderson obtient la Palme d’Or à Cannes et révèle le futur Alex d’Orange mécanique.

18h | 2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE
DE STANLEY KUBRICK · USA / GB · 1968 · 2H29 · AVEC KEIR DULLEA, GARY LOCKWOOD…
De la préhistoire à la conquête spatiale, le rôle joué par une intelligence inconnue dans l’évolution de l’humanité… Un space-opéra qui pose des questions sur des thèmes liés au devenir de l’humanité. Il s’interroge à la fois sur l’évolution humaine, la place de la technologie et de l’intelligence artificielle, et sur une possible vie extraterrestre. Il parvient à marquer les nouvelles générations par ses effets spéciaux impressionnants, sa précision scientifique, l’emploi du Beau Danube bleu qui rythme le lent ballet des astronefs. La narration sort elle aussi des sentiers battus en donnant une place secondaire aux dialogues. 2001 : l’Odyssée de l’Espace s’impose comme une date essentielle du cinéma de science-fiction.

Exceptionnellement, Projection à 18h et cours à 21h !

21h | Le cours : 2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE UN TOURNANT DANS LA SCIENCE-FICTION par BORIS BARBIÉRI

L’INTERVENANT : Boris Barbiéri est rédacteur du catalogue du Festival International du Film d’Histoire, auquel il collabore également via les travaux du groupe pédagogique. Il considère l’analyse de l’image par l’image et l’empathie avec les films comme un moyen de les comprendre·un peu. COURS PRÉCÉDENTS USA : l’écran paranoïaque des seventies ; Michael Cimino ; Fritz Lang en Amérique, le film criminel comme vision du monde.

LE COURS : Au printemps 1964, Stanley Kubrick contacte l’écrivain Arthur C. Clarke et entame la préparation de ce qu’il conçoit comme le premier film adulte de science-fiction. Un projet qui va s’étaler sur quatre années au terme desquelles 2001 : l’odyssée de l’espace va sidérer et dérouter, aussi la critique et le public. À travers la complexe genèse du film, de ses influences (le cinéma expérimental notamment), de ses avancées déterminantes en termes de narration et de création d’effets visuels, il s’agira de retracer l’aventure qu’a représenté 2001. Avant d’explorer le champ des significations possibles d’une œuvre que Stanley Kubrick définissait volontiers comme « une expérience non verbale » ; et de se pencher sur l’immense influence que 2001 exerce, depuis près de 50 ans, sur la SF.

Chaque année depuis 12 ans, Les Toiles Filantes donnent rendez-vous aux jeunes spectateurs pour venir fêter le 7e art dans leur cinéma. Du 22 au 28 février, nous vous invitons à des « Voyages extraordinaires » : si vous rêvez d’aventure et vous sentez l’âme d’explorateurs en herbe, alors venez découvrir les 11 films que nous avons choisis pour illustrer ce thème magnifique !
Arpenter des pays imaginaires aux côtés de Peter Pan ou d’Atreyu, partir en bateau pour explorer de lointaines contrées, embarquer pour la Lune ou pour un tour du monde à bord de drôles de machines volantes, parcourir des milliers de kilomètres avec des oiseaux migrateurs, revivre une formidable odyssée avec Ulysse pour guide, remonter le temps grâce à une incroyable voiture… : seule la magie du cinéma permet de réaliser tous ces rêves un peu fous!

Le programme en PDF

15h | LE JOUR LE PLUS LONG
DE K. ANNAKIN, A. MARTON, B. WICKI, G. OSWALD, & D. ZANUCK · USA · 1962, 3H02 · AVEC JOHN WAYNE, HENRY FONDA, RICHARD BURTON…
Le Débarquement du 6 juin 1944 est mis en scène pour la première fois à l’écran dans cette œuvre au casting trois étoiles et au retentissement énorme. Le Jour… fait la part belle aux scènes de combat et couvre tous les théâtres d’opérations impliqués dans le Débarquement.

18h30 | Le cours : LA GUERRE DANS LE CINÉMA AMÉRICAIN DE 1947 À 1989 par FRÉDÉRIQUE BALLION

L’INTERVENANT : Frédérique Ballion est docteur en Sciences Politiques. Sa thèse est intitulée « La représentation de l’ennemi dans le cinéma éta- sunien : de l’après guerre à la chute du Mur de Berlin ». Elle a participé à plusieurs colloques dont un sur la genèse du Jour le plus long (1962) et un trai- tant du contrat moral dans le film Voyage au bout de l’enfer (1978).
LE COURS : Au sortir du second conflit mondial, bien que la guerre soit terminée, les divers épisodes de la Seconde Guerre mondiale sont rejoués dans de nombreux films essentiellement au travers d’une narration victorieuse. À l’écran, les films de com- bat de la Seconde Guerre mondiale exaltent le cou- rage des soldats immergés dans la bataille. Dans le contexte de la Guerre froide, les valeurs libé- rales, de la solidarité, du respect de la hiérarchie militaire et du sacrifice commun défendus au front sont célébrées. Par la suite, les deux principaux conflits extérieurs auxquels participent les États- Unis, la guerre de Corée (1950-1953) et la guerre du Vietnam (1964-1975), vont générer des repré- sentations de l’Amérique en guerre plus ambiguës jusqu’aux années quatre-vingt où de nouveau un manichéisme sans nuances s’imposera jusqu’à la fin de la Guerre froide.

20h30 | VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER
DE MICHAEL CIMINO · GB / USA · 1978 · 3H03 · AVEC ROBERT DE NIRO, CHRISTOPHER WALKEN…
Trois amis, Michael, Nick et Steven sont surlepoint repartir pour le Vietnam. Avant leur incorporation, ils célèbrent le mariage de Steven avec Angela, et partent pour une ultime chasse au daim… Sorti en 1978, ce film couronné d’Oscars est l’un des premiers consacrés à la guerre du Vietnam, dont l’issue était encore toute récente.

16h30 | UMBERTO D

DE VITTORIO DE SICA · ITALIE · 1952 · 1H20 · AVEC CARLO BATTISTI, MARIA-PIA CASILIO, LINA GENNARI…
Umberto Domenico Ferrari, vieux professeur à la retraite, essaie tant bien que mal de survivre avec le peu de ressources dont il dispose. Umberto D ne possède rien, si ce n’est sa dignité… Un tableau d’une noirceur incroyable est ici livré par De Sica qui laisse place au désenchantement le plus total.

18h30 | Le cours : VITTORIO DE SICA par MARIE-PIERRE LAFARGUE

L’INTERVENANTE : Diplômée de l’École Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse, Marie-Pierre Lafargue est intervenante scolaire au sein de l’associa- tion Ciné 32 et enseigne le cinéma à l’Université Toulouse Le Mirail. Elle est également co-auteur du Dictionnaire du cinéma italien. Ses créateurs de 1943 à nos jours. COURS PRÉCÉDENT Les années 60, le tournant du cinéma italien.
LE COURS : Si les noms de Fellini, Rossellini, Visconti viennent naturellement à l’esprit dès qu’on pense au cinéma italien, celui de Vittorio De Sica reste, quant à lui, injustement en retrait. Venu du théâtre, il devient l’acteur vedette de comédies romantiques légères dans les années 1930, avant de débuter sa carrière de réalisateur en 1940 avec Madeleine, zéro de conduite. À la libération, avec Sciuscià (1946) puis Le Voleur de bicyclette (1947), il embrasse le néoréalisme. Lié au scénariste Cesare Zavattini, il filme une Italie poignante, soumise aux retombées du fascisme et de la guerre. Suivront Miracle à Milan (1951) et Umberto D (1952), chef d’œuvre où se manifeste son style inimitable fait d’observation immédiate et d’émotion. Lyrique et mélancolique, le cinéma de De Sica témoigne, à travers le relief de ses personnages, d’une profonde empathie pour l’humanité.

20h30 | LE JARDIN DES FINZI-CONTINI
DE VITTORIO DE SICA · ITALIE / ALLEMAGNE · 1970 · 1H34 · AVEC DOMINIQUE SANDA, LINO CAPOLICCHIO…
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, les Finzi-Contini, une famille de la haute aristocratie de Ferrare vivant dans un palais jusqu’ici préservé des bouleversements de l’Histoire, continuent d’accueillir avec bienveillance leurs amis juifs, désormais en butte aux mesures de plus en plus répressives promulguées par le régime fasciste…