Une belle fin (Still Life)
de Uberto PasoliniGENRE : humble et généreuxGB / Italie · 2013 · 1h27 · Vostf
Avec : Eddie Marsan, Joanne Froggatt, Karen Drury…
Modeste fonctionnaire dans une banlieue de Londres, John May se passionne pour son travail. Quand une personne décède sans famille connue, c’est à lui de retrouver des proches. Malgré sa bonne volonté, il est toujours seul aux funérailles, à rédiger méticuleusement les éloges des disparus… Jusqu’au jour où atterrit sur son bureau un dossier qui va bouleverser sa vie : celui de Billy Stoke, son propre voisin.
Une petite musique subsiste longtemps après la fin de ce film tranquillement magnifique. Et cela n’est pas que le fruit de la partition émouvante composée par Rachel Portman – qu’on réécoutera à l’envi. Uberto Pasolini livre une œuvre d’autant plus poignante qu’on la voit lentement affleurer. « Ce n’est pas une histoire qui manipule » témoigne Eddie Marsan, le comédien exceptionnel qui incarne John May, ce travailleur consciencieux, aussi bizarre qu’authentiquement anonyme. Longtemps insolite, face caméra, immobile dans des décors urbains aux tons gris-bleus insaturés, John May paraît sorti d’un dessin de Folon, à mi-chemin de la nature morte (qui peut traduire le titre original du film – Still Life). Pourtant, rien de funèbre ne résiste vraiment dans le quotidien méticuleux du bonhomme, tant le récit nous amène à partager sa conviction – pas si candide – que chaque vie est inoubliable. Entêté, solitaire, c’est bien parce qu’il semble en dehors de la vie que John May paraît aussi pertinent pour en révéler les traces, tel un entomologiste remplissant scrupuleusement ses ouvrages. Une séquence saisissante – champ-contre-champ de John May avec son album-photos des défunts – achève de convaincre à quel point cet homme-là est gouverné par l’empathie. Et tandis que sa traque de la destinée du défunt Billy Stoke l’amène à rencontrer des individus bien vivants, on s’enthousiasme avec lui de son subtil éveil des sens. Jusqu’à ce final absolument inattendu et pourvoyeur de beaucoup d’émotion, dont on ne révèlera rien ici. « Je voulais avant tout que le film soit une ode à la vie » a déclaré Uberto Pasolini. C’est plein de cinéma et c’est parfaitement réussi. Nicolas Milesi
Samedi 30 mai : 17h
Lundi 1er juin : 12h15⚡︎
Vendredi 5 juin : 14h20
Lundi 8 Juin : 12h15
Lundi 15 Juin : 12h15
Dimanche 28 Juin : 19h15
Mardi 30 Juin : 15h45⚡︎
de Uberto PasoliniGENRE : humble et généreuxGB / Italie · 2013 · 1h27 · Vostf
Avec : Eddie Marsan, Joanne Froggatt, Karen Drury…
Modeste fonctionnaire dans une banlieue de Londres, John May se passionne pour son travail. Quand une personne décède sans famille connue, c’est à lui de retrouver des proches. Malgré sa bonne volonté, il est toujours seul aux funérailles, à rédiger méticuleusement les éloges des disparus… Jusqu’au jour où atterrit sur son bureau un dossier qui va bouleverser sa vie : celui de Billy Stoke, son propre voisin.
Une petite musique subsiste longtemps après la fin de ce film tranquillement magnifique. Et cela n’est pas que le fruit de la partition émouvante composée par Rachel Portman – qu’on réécoutera à l’envi. Uberto Pasolini livre une œuvre d’autant plus poignante qu’on la voit lentement affleurer. « Ce n’est pas une histoire qui manipule » témoigne Eddie Marsan, le comédien exceptionnel qui incarne John May, ce travailleur consciencieux, aussi bizarre qu’authentiquement anonyme. Longtemps insolite, face caméra, immobile dans des décors urbains aux tons gris-bleus insaturés, John May paraît sorti d’un dessin de Folon, à mi-chemin de la nature morte (qui peut traduire le titre original du film – Still Life). Pourtant, rien de funèbre ne résiste vraiment dans le quotidien méticuleux du bonhomme, tant le récit nous amène à partager sa conviction – pas si candide – que chaque vie est inoubliable. Entêté, solitaire, c’est bien parce qu’il semble en dehors de la vie que John May paraît aussi pertinent pour en révéler les traces, tel un entomologiste remplissant scrupuleusement ses ouvrages. Une séquence saisissante – champ-contre-champ de John May avec son album-photos des défunts – achève de convaincre à quel point cet homme-là est gouverné par l’empathie. Et tandis que sa traque de la destinée du défunt Billy Stoke l’amène à rencontrer des individus bien vivants, on s’enthousiasme avec lui de son subtil éveil des sens. Jusqu’à ce final absolument inattendu et pourvoyeur de beaucoup d’émotion, dont on ne révèlera rien ici. « Je voulais avant tout que le film soit une ode à la vie » a déclaré Uberto Pasolini. C’est plein de cinéma et c’est parfaitement réussi. Nicolas Milesi
Samedi 30 mai : 17h
Lundi 1er juin : 12h15⚡︎
Vendredi 5 juin : 14h20
Lundi 8 Juin : 12h15
Lundi 15 Juin : 12h15
Dimanche 28 Juin : 19h15
Mardi 30 Juin : 15h45⚡︎