14h30 |LE SOMMEIL D’OR
DE DAVY CHOU FRANCE/CAMBODGE · 2012 · 1H40
Le cinéma cambodgien, né en 1960, a vu son irrésistible ascension stoppée brutalement en 1975 par l’arrivée au pouvoir des Khmers rouges. La plupart des films ont disparu, les acteurs ont été tués et les salles de cinéma transformées en restaurants ou karaokés. Le Sommeil d’or filme la parole de quelques survivants et tente de réveiller l’esprit de ce cinéma oublié.
16h30 |L’IMPORTANT C’EST DE RESTER VIVANT
De Roshane Saidnattar FRANCE · Documentaire · 2009 · 1H35
L’évocation poignante et sobre, à la première personne du singulier, d’un crime de masse qui n’a pas laissé d’images. Par la magie du cinéma, l’épure du commentaire, le talent d’un sculpteur, qui fait naître sous l’œil de la caméra personnages, décors et accessoires de glaise, puis les peint avec minutie, Rithy Panh fait revivre son enfance et sa famille détruites par les Khmers rouges.
18h30 | Entretien avec la réalisatrice Roshane Saidnattar
L’INTERVENANTE : Ariane Mathieu est rédactrice à la revue L’Histoire. Elle a travaillé sur les représen- tations et la mémoire de la période khmère rouge. LE COURS De 1975 à 1979, un cataclysme politique a ravagé le Cambodge. Après une guerre civile de cinq ans, le Parti communiste du Kampuchéa diri- gé par Pol Pot a pris le pouvoir et instauré une des révolutions les plus radicales de l’histoire : villes vidées, populations déportées à la campagne, abo- lition du marché, de la monnaie et du troc, mise au travail forcé, abolition de la famille, des pratiques religieuses et de toutes les libertés individuelles. Tous ceux qui étaient suspectés de ne pas adhérer à la nouvelle idéologie furent réprimés ou assassi- nés. Bilan : la disparition de près de 2 millions de personnes, soit près d’un quart de la population du pays. Qui étaient les Khmers rouges ? Quel rôle ont joué, dans leur ascension, le colonialisme français ou la guerre du Vietnam ? À compter de leur prise de pouvoir, une véritable chape de plomb s’abattit sur le Cambodge, très peu d’images filtrèrent sur cette tragédie. Pour se représenter et mieux comprendre cet événement, reste la mémoire des survivants, à l’exemple du cinéaste Rithy Panh, sans cesse en quête de cette « image manquante ».
20h30 |L’IMAGE MANQUANTE
DE RITHY PANH CAMBODGE/FRANCE · 2013 · 1H35
L’évocation poignante et sobre, à la première personne du singulier, d’un crime de masse qui n’a pas laissé d’images. Par la magie du cinéma, l’épure du commentaire, le talent d’un sculpteur, qui fait naître sous l’œil de la caméra personnages, décors et accessoires de glaise, puis les peint avec minutie, Rithy Panh fait revivre son enfance et sa famille détruites par les Khmers rouges.