15h45 & 20h30 | À L’OUEST RIEN DE NOUVEAU
DE LEWIS MILESTONE ÉTATS-UNIS ⎥ 1930 ⎥ 2H13
AVEC LOUIS WOLHEIM, LEW AYRES, JOHN WRAY…
Août 1914. La guerre vient d’être déclarée. Galvanisés par les harangues de leurs professeurs, Paul Bäumer et ses camarades, des lycéens allemands, décident de s’enrôler dans l’armée. La confrontation avec la réalité est brutale pour ces jeunes idéalistes, qui découvrent coup sur coup l’enfer des tranchées, les bombardements intensifs, la peur, la fatigue et la faim…
Ce film garde sa force, peut-être parce qu’on sent confusément qu’il est presque contemporain du cauchemar qu’il décrit. Les scènes de combat sont frappantes – notamment par l’usage de la caméra qui se substitue à la mitrailleuse – mais même les moments d’accalmie ont une intensité rare. Milestone a l’intelligence de montrer sans vouloir démontrer : si son film est un pamphlet, c’est seulement par la crudité des images… ⎥ Télérama
18h30 ⎥LA GRANDE GUERRE VUE D’EN FACE par NICOLAS PATIN & ARNDT WEINRICH
LES INTERVENANTS : Nicolas Patin est maître de conférences en histoire contemporaine à l’Univer- sité Bordeaux Montaigne, spécialiste de l’histoire de l’Allemagne de la première moitié du XXe siècle. COURS PRÉCÉDENT Un autre regard sur l’Alle- magne du XIXe. Arndt Weinrich est directeur du groupe de recherche sur la Première Guerre mon- diale à l’Institut historique allemand. Ils ont tous deux participé à l’ouvrage La Grande Guerre vue d’en face : vue d’Allemagne ; vue de France.
LE COURS : La Première Guerre mondiale a-t-elle été vécue de la même manière par les soldats français et les soldats allemands ? On pourrait croire que les souffrances endurées par les poilus ont été si milaires de chaque côté de la tranchée. Mais outre une mémoire très différente de ce conflit, qui s’ar- ticule sur une défaite d’un côté et une victoire de l’autre, l’expérience même de cette guerre fut diffé- rente pour les belligérants. L’historien Arndt Wein- rich et Nicolas Patin reviennent sur les similitudes et les dissemblances de cette guerre fondatrice et éclairent un chef d’œuvre de la mémoire, le film À l’Ouest rien de nouveau (1930) tiré du roman d’Erich Maria Remarque, en montrant les ambiguï- tés de ce film symbole du pacifisme allemand, eu- ropéen et universel.