COLETTE
de Wash WestmorelandGENRE : BiopicGB · 2018 · 1h50 · Vostf
Avec : Keira Knightley, Dominic West, Eleanor Tomlinson
1893. Malgré leurs quatorze ans d’écart, Gabrielle Sidonie Colette, jeune fille à l’esprit rebelle, épouse Willy, écrivain aussi égocentrique que séducteur. Grâce à ses relations, elle découvre le milieu artistique parisien qui stimule sa propre créativité. Sachant repérer les talents mieux que quiconque, Willy autorise Colette à écrire – à condition qu’il signe ses romans à sa place. Suite au triomphe de la série des Claudine, il ne tarde d’ailleurs pas à devenir célèbre. Pourtant, tandis que les infidélités de Willy pèsent sur le couple, Colette souffre de plus en plus de ne pas être reconnue pour son œuvre…
Une fois de plus, c’est le cinéma anglo-saxon qui choisit de porter à l’écran l’une des romancières françaises les plus connues de son époque, et fi- gurant parmi les plus grandes figures de la littérature du XXe siècle : Colette. Même si la langue anglaise et le côté « british » des acteurs provoquent un trouble à l’ouverture du film, la reconstitution luxuriante, la mise en scène classique et alerte et surtout l’histoire passionnante de Colette supplante ces conventions pour offrir un portrait lu- mineux de « la Vénus de la Belle époque ». Keira Knightley redonne chair à la jeune fille de la campagne française devenue égérie de son temps avec une énergie vivifiante. Elle incarne toute la singularité, le cran, l’intelligence, l’énergie, la jeunesse, le côté électrique de cette femme en devenir qui saura s’affranchir de la relation instable et sulfureuse avec son mari Willy (de son vrai nom Henry Gauthier-Villars, célébrité littéraire majeure à Paris), s’affranchir de la pression des mœurs de l’époque et braver les conventions. Colette était une femme en avance sur son temps, affichant de nouveaux styles vestimentaires, menant une vie sans complexes ni faux-semblants. Son roman La Vagabonde, qu’elle signe de son nom en 1911, marque sa transition vers une libération artistique. À la fin de sa vie, en 1954, la romancière aura écrit plus de 39 romans et nouvelles. Force est de le reconnaître (et c’est tant mieux) : tout comme pour Les Suffragettes ou We Want Sex Equality, le cinéma anglo-saxon enchaîne les films qui rendent hommage aux combats féministes d’hier, avec de belles convictions, une sacrée efficacité et pas mal de charme. Mieux vaut tard que jamais. Une excellente surprise qui nous donne envie de relire Colette. Une femme écrivain admirable d’audace et de liberté qui, un siècle après, demeure d’une modernité exemplaire. ⎥ Julia Pereira & François Aymé
de Wash WestmorelandGENRE : BiopicGB · 2018 · 1h50 · Vostf
Avec : Keira Knightley, Dominic West, Eleanor Tomlinson
1893. Malgré leurs quatorze ans d’écart, Gabrielle Sidonie Colette, jeune fille à l’esprit rebelle, épouse Willy, écrivain aussi égocentrique que séducteur. Grâce à ses relations, elle découvre le milieu artistique parisien qui stimule sa propre créativité. Sachant repérer les talents mieux que quiconque, Willy autorise Colette à écrire – à condition qu’il signe ses romans à sa place. Suite au triomphe de la série des Claudine, il ne tarde d’ailleurs pas à devenir célèbre. Pourtant, tandis que les infidélités de Willy pèsent sur le couple, Colette souffre de plus en plus de ne pas être reconnue pour son œuvre…
Une fois de plus, c’est le cinéma anglo-saxon qui choisit de porter à l’écran l’une des romancières françaises les plus connues de son époque, et fi- gurant parmi les plus grandes figures de la littérature du XXe siècle : Colette. Même si la langue anglaise et le côté « british » des acteurs provoquent un trouble à l’ouverture du film, la reconstitution luxuriante, la mise en scène classique et alerte et surtout l’histoire passionnante de Colette supplante ces conventions pour offrir un portrait lu- mineux de « la Vénus de la Belle époque ». Keira Knightley redonne chair à la jeune fille de la campagne française devenue égérie de son temps avec une énergie vivifiante. Elle incarne toute la singularité, le cran, l’intelligence, l’énergie, la jeunesse, le côté électrique de cette femme en devenir qui saura s’affranchir de la relation instable et sulfureuse avec son mari Willy (de son vrai nom Henry Gauthier-Villars, célébrité littéraire majeure à Paris), s’affranchir de la pression des mœurs de l’époque et braver les conventions. Colette était une femme en avance sur son temps, affichant de nouveaux styles vestimentaires, menant une vie sans complexes ni faux-semblants. Son roman La Vagabonde, qu’elle signe de son nom en 1911, marque sa transition vers une libération artistique. À la fin de sa vie, en 1954, la romancière aura écrit plus de 39 romans et nouvelles. Force est de le reconnaître (et c’est tant mieux) : tout comme pour Les Suffragettes ou We Want Sex Equality, le cinéma anglo-saxon enchaîne les films qui rendent hommage aux combats féministes d’hier, avec de belles convictions, une sacrée efficacité et pas mal de charme. Mieux vaut tard que jamais. Une excellente surprise qui nous donne envie de relire Colette. Une femme écrivain admirable d’audace et de liberté qui, un siècle après, demeure d’une modernité exemplaire. ⎥ Julia Pereira & François Aymé