16h30 & 20h30 | LE ROCK DU BAGNE
de Richard Thorpe · États-Unis · 1957 1h35 · Avec Elvis Presley, Judy Tyler…
Condamné au bagne pour homicide involontaire, Vince Everett se lie en prison avec Hank Houghton, ancien chanteur de country déchu qui lui enseigne son art. Vince prend goût à la musique et révèle des dons étonnants. Une fois sorti de prison, il est remarqué par Peggy Van Halden, qui décide d’en faire une star. L’ancien bagnard entame alors sa route vers la gloire, mais en oubliant vite ceux qui l’ont aidé…
Ce troisième film du King a été un succès retentissant. Retraçant l’irrésistible ascension d’une vedette, Le Rock du bagne est jalonné de délicieux interludes musicaux et chorégraphiques, dont le très célèbre Jailhouse rock, qui donne au film son titre original et est devenu l’un des plus grands hits du rock’n’ roll. Le film laisse aussi entrevoir le formidable potentiel cinématographique d’Elvis Presley, dont la prestation en rebelle charmeur à la James Dean impressionne.
18h30 | LA NAISSANCE DU ROCK’N ROLL par Alexandre Fernandez
L’INTERVENANT : Professeur d’histoire à l’universi- té Bordeaux Montaigne, Alexandre Fernandez est directeur adjoint du Centre d’Études des mondes Moderne et Contemporain et membre du Conseil d’administration du Festival du film d’histoire. COURS PRÉCÉDENTS La révolution mexicaine ; Nasser et la Nouvelle Egypte.
LE COURS : Le 6 juillet 1954, le patron des studios Sun de Memphis pouvait se féliciter d’avoir enregistré un petit gars du Sud de 19 ans, nom- mé Elvis Aaron Presley, « un Blanc avec une sono- rité et une sensibilité noires ». En proposant sur le même 45 tours, une interprétation originale d’un morceau issu du répertoire musical noir et une balade issue de la musique rurale blanche des Appa- laches, le patron de Sun Records et son chanteur allaient marquer l’histoire de la musique populaire aux États-Unis. Surtout, l’histoire d’Elvis allait se fondre – après qu’il eut signé quelques mois plus tard pour une grande compagnie de l’industrie du divertissement – dans une histoire bien plus large, celle de la construction d’une nouvelle “culture de masse”, bousculant sans doute certaines conventions sociales mais s’intégrant sans trop de peine à l’American Way of Life proposé par la première super-puissance au reste du monde.