PAPICHA
de Mounia MeddourGENRE : DrameFrance, Qatar, Algérie, Belgique · 2019 · 1h46 · VF
Avec : Lyna Khoudri, Nadia Kaci, Yasin Houicha
Alger, années 90. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux " papichas ", jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant ainsi tous les interdits.
Jeudi 5 septembre dernier, en ouverture de l’université populaire, le large public était conquis par Papicha (qui signifie une jeune fille coquette) et passionné par les paroles de sa réalisatrice algérienne Mounia Meddour. Depuis la projection à Cannes à Un Certain Regard, ce portrait d’une jeune étudiante dans l’Algérie terrible des années 90 suscite la ferveur : prix du Public aux Vendanges du 7e art à Pauillac, à Angoulême où le film cumule avec un prix d’interprétation pour la révélation Lyna Khoudri. Il faut dire que ce récit d’inspiration autobiographique dégage une formidable énergie féminine vitale face à l’intolérance islamiste qui se déployait dans les rues d’Alger en semant la terreur et l’intolérance, il y a maintenant vingt-cinq ans. Après un début électrique, où la jeunesse, l’enthousiasme et la soif d’émancipation sont traduits à l’image par un montage et des dialogues enlevés, le film prend rapidement toute sa mesure et son intensité. Papicha est à la fois un conte, un appel à la résistance, un hommage au courage des femmes et en même temps, il s’agit d’une chronique réaliste, nourrie de multiples notations authentiques, qui décrypte la lente et redoutable mise en place d’une violence dans l’espace public. Une violence qui distille une peur contagieuse et omniprésente et impose aux femmes une reddition sans conditions. Une des révélations enthousiasmantes de cette rentrée. ⎥ François Aymé
de Mounia MeddourGENRE : DrameFrance, Qatar, Algérie, Belgique · 2019 · 1h46 · VF
Avec : Lyna Khoudri, Nadia Kaci, Yasin Houicha
Alger, années 90. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux " papichas ", jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant ainsi tous les interdits.
Jeudi 5 septembre dernier, en ouverture de l’université populaire, le large public était conquis par Papicha (qui signifie une jeune fille coquette) et passionné par les paroles de sa réalisatrice algérienne Mounia Meddour. Depuis la projection à Cannes à Un Certain Regard, ce portrait d’une jeune étudiante dans l’Algérie terrible des années 90 suscite la ferveur : prix du Public aux Vendanges du 7e art à Pauillac, à Angoulême où le film cumule avec un prix d’interprétation pour la révélation Lyna Khoudri. Il faut dire que ce récit d’inspiration autobiographique dégage une formidable énergie féminine vitale face à l’intolérance islamiste qui se déployait dans les rues d’Alger en semant la terreur et l’intolérance, il y a maintenant vingt-cinq ans. Après un début électrique, où la jeunesse, l’enthousiasme et la soif d’émancipation sont traduits à l’image par un montage et des dialogues enlevés, le film prend rapidement toute sa mesure et son intensité. Papicha est à la fois un conte, un appel à la résistance, un hommage au courage des femmes et en même temps, il s’agit d’une chronique réaliste, nourrie de multiples notations authentiques, qui décrypte la lente et redoutable mise en place d’une violence dans l’espace public. Une violence qui distille une peur contagieuse et omniprésente et impose aux femmes une reddition sans conditions. Une des révélations enthousiasmantes de cette rentrée. ⎥ François Aymé