LES FILLES DU DOCTEUR MARCH
de Greta GerwigGENRE : DrameUSA · 2019 · 2h14 · Vostf
Avec : Saoirse Ronan, Emma Watson, Florence Pugh
Une nouvelle adaptation des "Quatre filles du Docteur March" qui s’inspire à la fois du grand classique de la littérature et des écrits de Louisa May Alcott. Relecture personnelle du livre, Les filles du Docteur March est un film à la fois atemporel et actuel où Jo March, alter ego fictif de l’auteur, repense à sa vie.
Greta Gerwig adapte le roman de Louisa May Alcott avec respect et fidélité. Mais en abordant la condition féminine, elle va plus loin et met en lumière le rapport compliqué entre l’art et l’argent pour les femmes. Ainsi, elle bouleverse la narration et fait jaillir de nouvelles dimensions à l’histoire. Sa mise en scène enlevée apporte aux personnages une vigueur moderne. Pénétrer dans le foyer March comme s’y risque Laurie, le voisin, c’est faire face à une bourrasque de vie et de féminité, créée par le mouvement constant des personnages ou de la caméra mais aus- si un incroyable rythme sonore. Dans une symphonie très précisément orchestrée, chaque réplique, débitée à toute vitesse par les très talentueuses actrices, se superpose tout juste l’une après l’autre, produisant un flux permanent et joyeux de paroles. Les moments jouissifs de l’en- fance se déroulent dans les recoins, les pièces dissimulées, où Laurie et Jo se rencontrent, les mansardes où Jo trouve son inspiration et où les sœurs répètent leurs pièces de théâtre. Les tiroirs dont les filles usaient jadis pour mettre à l’abri leurs précieux objets font écho à la malle dans laquelle Jo, sept ans plus tard, range soigneusement les dernières reliques du passé, finissant de sceller cette joyeuse période. Racontée en flash-back, celle-ci entre en concurrence avec le présent, faisant état des rêves avortés, des désillusions, des amitiés perdues. Lorsqu’elle paraît lointaine, la vivacité enfantine de ces jeunes filles est ranimée par l’écriture, elle-même mise en scène de façon sublime. Dans cette recherche d’un temps perdu, l’art semble la seule façon de rattraper la vie. Cette version moins sage que les précédentes est incontournable, tout comme l’est désormais Greta Gerwig. ⎥ Muriel Baillon
de Greta GerwigGENRE : DrameUSA · 2019 · 2h14 · Vostf
Avec : Saoirse Ronan, Emma Watson, Florence Pugh
Une nouvelle adaptation des "Quatre filles du Docteur March" qui s’inspire à la fois du grand classique de la littérature et des écrits de Louisa May Alcott. Relecture personnelle du livre, Les filles du Docteur March est un film à la fois atemporel et actuel où Jo March, alter ego fictif de l’auteur, repense à sa vie.
Greta Gerwig adapte le roman de Louisa May Alcott avec respect et fidélité. Mais en abordant la condition féminine, elle va plus loin et met en lumière le rapport compliqué entre l’art et l’argent pour les femmes. Ainsi, elle bouleverse la narration et fait jaillir de nouvelles dimensions à l’histoire. Sa mise en scène enlevée apporte aux personnages une vigueur moderne. Pénétrer dans le foyer March comme s’y risque Laurie, le voisin, c’est faire face à une bourrasque de vie et de féminité, créée par le mouvement constant des personnages ou de la caméra mais aus- si un incroyable rythme sonore. Dans une symphonie très précisément orchestrée, chaque réplique, débitée à toute vitesse par les très talentueuses actrices, se superpose tout juste l’une après l’autre, produisant un flux permanent et joyeux de paroles. Les moments jouissifs de l’en- fance se déroulent dans les recoins, les pièces dissimulées, où Laurie et Jo se rencontrent, les mansardes où Jo trouve son inspiration et où les sœurs répètent leurs pièces de théâtre. Les tiroirs dont les filles usaient jadis pour mettre à l’abri leurs précieux objets font écho à la malle dans laquelle Jo, sept ans plus tard, range soigneusement les dernières reliques du passé, finissant de sceller cette joyeuse période. Racontée en flash-back, celle-ci entre en concurrence avec le présent, faisant état des rêves avortés, des désillusions, des amitiés perdues. Lorsqu’elle paraît lointaine, la vivacité enfantine de ces jeunes filles est ranimée par l’écriture, elle-même mise en scène de façon sublime. Dans cette recherche d’un temps perdu, l’art semble la seule façon de rattraper la vie. Cette version moins sage que les précédentes est incontournable, tout comme l’est désormais Greta Gerwig. ⎥ Muriel Baillon