LETTRE À FRANCO
de Alejandro AmenábarGENRE : DrameEspagne · 2019 · 1h47 · Vostf
Avec : Karra Elejalde, Eduard Fernández, Santi Prego
Espagne, été 1936. Le célèbre écrivain Miguel de Unamuno décide de soutenir publiquement la rébellion militaire avec la conviction qu’elle va rétablir l’ordre. Pendant ce temps, fort de ses succès militaires, le général Francisco Franco prend les rênes de l’insurrection. Alors que les incarcérations d’opposants se multiplient, Miguel de Unamuno s’aperçoit que l’ascension de Franco au pouvoir est devenue inéluctable.
La scène cinématographique espagnole connaît actuellement des heures plutôt fastes – comme en témoignent les récents succès des films El reino, Que Dios nos perdone ou La Isla minima –, et compte quelques figures attendues dont les dernières réalisations suscitent toujours une certaine curiosité. Alejandro Amenabar est de celles-ci. Ayant récolté 5 prix sur un total record de 17 nominations (devant Douleur et Gloire d'Almodovar) à la dernière cérémonie des Goyas (les Césars espagnols), Lettre à Franco confirme le savoir-faire du cinéaste et trouve une place plutôt cohérente dans son œuvre. Si un rapprochement à priori surprenant peut être opéré avec son film Agora (2009), qui usait du genre du peplum spectaculaire comme cheval de Troie pour mettre au jour les dangers des fanatismes et de l'obscurantisme, le moins connu Ouvre les yeux aurait pu offrir un titre programmatique tout à fait approprié à ce Lettre à Franco. Suivant les pas de l’éminent intellectuel Miguel de Unamuno, qui assiste à l’avènement du franquisme et de la guerre civile dans une relative indifférence, mâtinée d'un soutien quelque peu indolent à un régime qui lui semble être la promesse d'un retour à l'ordre, Amenabar filme sa progressive prise de conscience, la dissolution du brouillard idéologique qui le maintenait dans l’immobilisme et l'illusion, et son chemin vers une prise de parole qui se fait prise de position. Prenant pour décor les rues et bâtiments de la splendide Salamanque, le film passionne bien entendu par la peinture de ces heures agitées et terribles de l'histoire espagnole. Mais en faisant revivre par une reconstitution soignée un passé appartenant à l’Histoire, Amenabar rappelle surtout les dangers universels de l'aveuglement, et la nécessité d'une vigilance de la pensée face aux attraits et manoeuvres des fascismes de tous bords, toujours prêts à tirer partie des malentendus et inerties qui peuvent être la responsabilité de tous face aux menaces extrémistes. ⎥ Audrey Pailhès
Mercredi 4 mars : 18h20 - 20h40
Jeudi 5 mars : 20h40
Vendredi 6 mars : 18h20
Samedi 7 mars : 16h20 - 21h10
Dimanche 8 mars : 16h10 - 18h30 - 20h30
Lundi 9 mars : 16h - 21h
Mardi 10 mars : 16h - 20h40
Mercredi 11 mars : 16h20
Jeudi 12 mars : 20h40
Vendredi 13 mars : 16h30 - 21h10
Samedi 14 mars : 14h - 18h30
Dimanche 15 mars : 14h - 18h30
Lundi 16 mars : 18h30
Mardi 17 mars : 12h15 - 16h10
de Alejandro AmenábarGENRE : DrameEspagne · 2019 · 1h47 · Vostf
Avec : Karra Elejalde, Eduard Fernández, Santi Prego
Espagne, été 1936. Le célèbre écrivain Miguel de Unamuno décide de soutenir publiquement la rébellion militaire avec la conviction qu’elle va rétablir l’ordre. Pendant ce temps, fort de ses succès militaires, le général Francisco Franco prend les rênes de l’insurrection. Alors que les incarcérations d’opposants se multiplient, Miguel de Unamuno s’aperçoit que l’ascension de Franco au pouvoir est devenue inéluctable.
La scène cinématographique espagnole connaît actuellement des heures plutôt fastes – comme en témoignent les récents succès des films El reino, Que Dios nos perdone ou La Isla minima –, et compte quelques figures attendues dont les dernières réalisations suscitent toujours une certaine curiosité. Alejandro Amenabar est de celles-ci. Ayant récolté 5 prix sur un total record de 17 nominations (devant Douleur et Gloire d'Almodovar) à la dernière cérémonie des Goyas (les Césars espagnols), Lettre à Franco confirme le savoir-faire du cinéaste et trouve une place plutôt cohérente dans son œuvre. Si un rapprochement à priori surprenant peut être opéré avec son film Agora (2009), qui usait du genre du peplum spectaculaire comme cheval de Troie pour mettre au jour les dangers des fanatismes et de l'obscurantisme, le moins connu Ouvre les yeux aurait pu offrir un titre programmatique tout à fait approprié à ce Lettre à Franco. Suivant les pas de l’éminent intellectuel Miguel de Unamuno, qui assiste à l’avènement du franquisme et de la guerre civile dans une relative indifférence, mâtinée d'un soutien quelque peu indolent à un régime qui lui semble être la promesse d'un retour à l'ordre, Amenabar filme sa progressive prise de conscience, la dissolution du brouillard idéologique qui le maintenait dans l’immobilisme et l'illusion, et son chemin vers une prise de parole qui se fait prise de position. Prenant pour décor les rues et bâtiments de la splendide Salamanque, le film passionne bien entendu par la peinture de ces heures agitées et terribles de l'histoire espagnole. Mais en faisant revivre par une reconstitution soignée un passé appartenant à l’Histoire, Amenabar rappelle surtout les dangers universels de l'aveuglement, et la nécessité d'une vigilance de la pensée face aux attraits et manoeuvres des fascismes de tous bords, toujours prêts à tirer partie des malentendus et inerties qui peuvent être la responsabilité de tous face aux menaces extrémistes. ⎥ Audrey Pailhès
Mercredi 4 mars : 18h20 - 20h40
Jeudi 5 mars : 20h40
Vendredi 6 mars : 18h20
Samedi 7 mars : 16h20 - 21h10
Dimanche 8 mars : 16h10 - 18h30 - 20h30
Lundi 9 mars : 16h - 21h
Mardi 10 mars : 16h - 20h40
Mercredi 11 mars : 16h20
Jeudi 12 mars : 20h40
Vendredi 13 mars : 16h30 - 21h10
Samedi 14 mars : 14h - 18h30
Dimanche 15 mars : 14h - 18h30
Lundi 16 mars : 18h30
Mardi 17 mars : 12h15 - 16h10