THE FRENCH DISPATCH
de Wes AndersonGENRE : Comédie dramatiqueUSA · 2021 · 1h48 · Vostf
Avec : Timothée Chalamet, Léa Seydoux, Bill Murray
The French Dispatch met en scène un recueil d’histoires tirées du dernier numéro d’un magazine américain publié dans une ville française fictive du 20e siècle.
Après Kaamelott, Dune ou Mourir peut attendre, voici qu’un nouveau graal de spectateur s’apprête à se dévoiler après les maints reports de calendrier occasionnés par la crise sanitaire. On ne peut que remercier leurs auteurs de ne pas avoir cédé aux sirènes des plateformes, pour nous permettre de découvrir ces œuvres ambitieuses dans les conditions de nature à leur rendre justice et décupler notre plaisir. L’enthousiasme et l’impatience autour du projet de Wes Anderson, dixième long-métrage de cet auteur à l’univers esthétique foisonnant et unique, étaient renforcés par les promesses du casting, condensé vertigineux de noms prestigieux du cinéma mondial : Tilda Swinton, Bill Murray, Mathieu Amalric, Timothée Chalamet, Léa Seydoux, Benicio del Toro, Adrian Brody...Il serait vain de tenter d’en dresser la liste exhaustive – le tapis rouge cannois pourtant loin d’être au complet en avait déjà donné un aperçu étourdissant. Cette conjonction de talents est rendue possible par la construction chorale de The French Dispatch, situé dans le cadre d’un journal dont les différents rédacteurs rapportent des situations issues de contextes variés, permettant un chapitrage en saynètes qui par bien des aspects opère une synthèse du cinéma d’Anderson. Tourné à Angoulême qui figure la ville française fictive d’Ennui-sur-Blasé, dimension qui ajoute un plaisir cocasse supplémentaire pour le spectateur français, The French Dispatch est surtout l’expérience d’une sidération esthétique, un ravissement de l’œil de tous les instants. Si le réalisateur de The Grand Budapest Hotel, Fantastic Mr Fox ou Moonrise Kingdom n’avait plus à prouver sa capacité à créer des univers visuels flamboyants et à soigner les cadres plastiques de ses films, jamais sa maîtrise stylistique n’avait semblé atteindre un tel degré de perfection. On devine que la structure de son récit aura surtout été pour le cinéaste le moyen de donner forme aux tableaux inspirés par son imaginaire, et de laisser libre cours à ses visions artistiques. Nul autre réalisateur ne semble doté d’un tel sens du détail et de la composition, et The French Dispatch en est une preuve éclatante, le point culminant d’une œuvre cohérente et infiniment singulière : la marque d’un grand auteur. ⎥ Audrey Pailhès
Mercredi 10 novembre : 17h - 21h15
Jeudi 11 novembre : 18h50 - 21h
Vendredi 12 novembre : 16h - 18h10
Samedi 13 novembre : 14h - 17h
Dimanche 14 novembre : 18h50 - 21h
de Wes AndersonGENRE : Comédie dramatiqueUSA · 2021 · 1h48 · Vostf
Avec : Timothée Chalamet, Léa Seydoux, Bill Murray
The French Dispatch met en scène un recueil d’histoires tirées du dernier numéro d’un magazine américain publié dans une ville française fictive du 20e siècle.
Après Kaamelott, Dune ou Mourir peut attendre, voici qu’un nouveau graal de spectateur s’apprête à se dévoiler après les maints reports de calendrier occasionnés par la crise sanitaire. On ne peut que remercier leurs auteurs de ne pas avoir cédé aux sirènes des plateformes, pour nous permettre de découvrir ces œuvres ambitieuses dans les conditions de nature à leur rendre justice et décupler notre plaisir. L’enthousiasme et l’impatience autour du projet de Wes Anderson, dixième long-métrage de cet auteur à l’univers esthétique foisonnant et unique, étaient renforcés par les promesses du casting, condensé vertigineux de noms prestigieux du cinéma mondial : Tilda Swinton, Bill Murray, Mathieu Amalric, Timothée Chalamet, Léa Seydoux, Benicio del Toro, Adrian Brody...Il serait vain de tenter d’en dresser la liste exhaustive – le tapis rouge cannois pourtant loin d’être au complet en avait déjà donné un aperçu étourdissant. Cette conjonction de talents est rendue possible par la construction chorale de The French Dispatch, situé dans le cadre d’un journal dont les différents rédacteurs rapportent des situations issues de contextes variés, permettant un chapitrage en saynètes qui par bien des aspects opère une synthèse du cinéma d’Anderson. Tourné à Angoulême qui figure la ville française fictive d’Ennui-sur-Blasé, dimension qui ajoute un plaisir cocasse supplémentaire pour le spectateur français, The French Dispatch est surtout l’expérience d’une sidération esthétique, un ravissement de l’œil de tous les instants. Si le réalisateur de The Grand Budapest Hotel, Fantastic Mr Fox ou Moonrise Kingdom n’avait plus à prouver sa capacité à créer des univers visuels flamboyants et à soigner les cadres plastiques de ses films, jamais sa maîtrise stylistique n’avait semblé atteindre un tel degré de perfection. On devine que la structure de son récit aura surtout été pour le cinéaste le moyen de donner forme aux tableaux inspirés par son imaginaire, et de laisser libre cours à ses visions artistiques. Nul autre réalisateur ne semble doté d’un tel sens du détail et de la composition, et The French Dispatch en est une preuve éclatante, le point culminant d’une œuvre cohérente et infiniment singulière : la marque d’un grand auteur. ⎥ Audrey Pailhès
Mercredi 10 novembre : 17h - 21h15
Jeudi 11 novembre : 18h50 - 21h
Vendredi 12 novembre : 16h - 18h10
Samedi 13 novembre : 14h - 17h
Dimanche 14 novembre : 18h50 - 21h