HORS-SAISON
de Stéphane Brizé GENRE : DrameFrance · 2024 · 1h55 · VF
Avec : Guillaume Canet, Alba Rohrwacher, Sharif Andoura
Mathieu habite Paris, Alice vit dans une petite cité balnéaire dans l’ouest de la France. Il caresse la cinquantaine, c’est un acteur connu. Elle a dépassé la quarantaine, elle est professeure de piano. Ils se sont aimés il y a une quinzaine d’années. Puis séparés. Depuis, le temps est passé, chacun a suivi sa route et les plaies se sont refermées peu à peu. Quand Mathieu vient diluer sa mélancolie dans les bains à remous d’une thalasso, il retrouve Alice par hasard.
On retient surtout du cinéma de Stéphane Brizé la fibre sociale et la colère exprimées ces dernières années, aux côtés de son complice Vincent Lindon, dans une série de films mus par l’énergie du désespoir : La Loi du marché, En guerre, Un autre monde. Mais il faut se souvenir des drames sentimentaux et comédies dramatiques intimistes qui faisaient la sensibilité de ses débuts (Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps…) : Stéphane Brizé retrouve cette délicatesse humaniste dans son dernier film, parenthèse mélancolique qui explore les regrets des opportunités manquées, ouvre une brèche vers les possibles d’un chemin de vie non emprunté. Accompagné à l’écriture par Marie Drucker, le réalisateur déroule un récit d’une grande douceur, fait de dialogues et de situations laissant advenir successivement des moments d’humour et d’émotion, qui cueillent et charment le spectateur tout autant. L’élégance et l’inventivité de la mise en scène de Stéphane Brizé (quelques trouvailles inhabituelles viennent rythmer régulièrement la narration) ajoutent à la grâce qui semble avoir touché ce film, même si cette grâce provient surtout de l’aura et du talent de l’italienne Alba Rohrwacher (Heureux comme Lazzaro, Tre Piani, Sous le ciel d’Alice…), géniale et bouleversante, face à un Guillaume Canet touchant dans son désarroi. Hors-saison est un moment hors du temps, une virgule qui contient tout ce que la vie a de beau et de cruel, quelque part entre le drame et la comédie. ⎥ Audrey Pailhès
de Stéphane Brizé GENRE : DrameFrance · 2024 · 1h55 · VF
Avec : Guillaume Canet, Alba Rohrwacher, Sharif Andoura
Mathieu habite Paris, Alice vit dans une petite cité balnéaire dans l’ouest de la France. Il caresse la cinquantaine, c’est un acteur connu. Elle a dépassé la quarantaine, elle est professeure de piano. Ils se sont aimés il y a une quinzaine d’années. Puis séparés. Depuis, le temps est passé, chacun a suivi sa route et les plaies se sont refermées peu à peu. Quand Mathieu vient diluer sa mélancolie dans les bains à remous d’une thalasso, il retrouve Alice par hasard.
On retient surtout du cinéma de Stéphane Brizé la fibre sociale et la colère exprimées ces dernières années, aux côtés de son complice Vincent Lindon, dans une série de films mus par l’énergie du désespoir : La Loi du marché, En guerre, Un autre monde. Mais il faut se souvenir des drames sentimentaux et comédies dramatiques intimistes qui faisaient la sensibilité de ses débuts (Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps…) : Stéphane Brizé retrouve cette délicatesse humaniste dans son dernier film, parenthèse mélancolique qui explore les regrets des opportunités manquées, ouvre une brèche vers les possibles d’un chemin de vie non emprunté. Accompagné à l’écriture par Marie Drucker, le réalisateur déroule un récit d’une grande douceur, fait de dialogues et de situations laissant advenir successivement des moments d’humour et d’émotion, qui cueillent et charment le spectateur tout autant. L’élégance et l’inventivité de la mise en scène de Stéphane Brizé (quelques trouvailles inhabituelles viennent rythmer régulièrement la narration) ajoutent à la grâce qui semble avoir touché ce film, même si cette grâce provient surtout de l’aura et du talent de l’italienne Alba Rohrwacher (Heureux comme Lazzaro, Tre Piani, Sous le ciel d’Alice…), géniale et bouleversante, face à un Guillaume Canet touchant dans son désarroi. Hors-saison est un moment hors du temps, une virgule qui contient tout ce que la vie a de beau et de cruel, quelque part entre le drame et la comédie. ⎥ Audrey Pailhès