Jusqu'au bout du monde
de Viggo MortensenGENRE : Drame, Romance, WesternMexique, Canada, Danemark · 2024 · 2h09 · Vostfr
Avec : Vicky Krieps, Viggo Mortensen, Solly McLeod…
L’Ouest américain, dans les années 1860. Après avoir fait la rencontre de Holger Olsen, immigré d’origine danoise, Vivienne Le Coudy, jeune femme résolument indépendante, accepte de le suivre dans le Nevada, pour vivre avec lui. Mais lorsque la guerre de Sécession éclate, Olsen décide de s’engager et Vivienne se retrouve seule. Elle doit désormais affronter Rudolph Schiller, le maire corrompu de la ville, et Alfred Jeffries, important propriétaire terrien. Il lui faut surtout résister aux avances plus qu’insistantes de Weston, le fils brutal et imprévisible d’Alfred…
The Dead Don’t Hurt. Les morts ne souffrent pas. Le titre original de Jusqu’au bout du monde console du funeste début de ce western assez surprenant pour montrer son héroïne mourir dès le second plan. Plastiquement sublime, tourné en décors naturels, ce second film de Viggo Mortensen (après Falling, en 2020) s’inscrit dans la tradition d’un genre, avec ses personnages archétypaux – Weston Jeffries et son père sont des méchants irrécupérables – et une mise en scène ciselée, hissant l’histoire au rang de la tragédie. En droite ligne d’un John Ford qui se décrivait volontiers « irlandais d’origine mais de culture western », le danois d’origine Mortensen dépeint un XIXe siècle nord-américain multilingue, aux mœurs urbaines moins corsetées que dans la vieille Europe et peuplé d’entêtés pionniers aussi humbles qu’individualistes. Il confronte ses deux personnages principaux à la prédation généralisée d’un monde pas encore civilisé (Mortensen renoue avec le far west brutal et frénétique de Eureka de Lisandro Alonso, dans lequel il déambulait déjà avec son étoile de shérif) ; chacun d’eux y transcendent leur condition de pionniers par de hautes aspirations morales : la figure sublimée de Jeanne d’Arc pour la canadienne Vivienne, l’engagement dans l’armée aux côtés de l’Union pour Olsen. Film de montage qui ne s’interdit ni de remonter le temps, ni de contenir parfois plusieurs années dans une ellipse, Jusqu’au bout du monde traduit avec talent une temporalité dont on a certainement perdu toute notion dans notre XXIe siècle numérique. Prouesse de ce film que de nous embarquer au rythme d’une histoire d’amour née dans une fulgurante simplicité avant que d’être entravée par d’immenses atermoiements. La résolution des péripéties n’est pas la préoccupation première du scénario. En nous faisant découvrir Vivienne mourante sans la connaître encore, Mortensen la déleste des oripeaux du suspense et nous invite avant tout à la contemplation de son incroyable modernité. Sous les traits de la charismatique Vicky Krieps, elle est un personnage épris de liberté comme les westerns, au fond, ont toujours aimé les glorifier, quitte à les y sacrifier. ⎥ Nicolas Milesi
Mercredi 15 mai : 14h - 18h40
Jeudi 16 mai : 18h
Vendredi 17 mai : 15h - 18h202
Samedi 18 mai : 16h20 - 18h20
Dimanche 19 mai : 16h20 - 20h40
Lundi 20 mai : 14h - 20h40
Mardi 21 mai : 18h20
Mercredi 22 mai : 18h
Jeudi 23 mai :
Vendredi 24 mai : 20h30
Samedi 25 mai : 16h
Dimanche 26 mai : 21h
Lundi 27 mai :
Mardi 28 mai : 16h50
Mercredi 29 mai : 14h
Jeudi 30 mai :
Vendredi 31 mai :
Samedi 1er juin :
Dimanche 2 juin : 18h10
Lundi 3 juin :
Mardi 4 juin :
de Viggo MortensenGENRE : Drame, Romance, WesternMexique, Canada, Danemark · 2024 · 2h09 · Vostfr
Avec : Vicky Krieps, Viggo Mortensen, Solly McLeod…
L’Ouest américain, dans les années 1860. Après avoir fait la rencontre de Holger Olsen, immigré d’origine danoise, Vivienne Le Coudy, jeune femme résolument indépendante, accepte de le suivre dans le Nevada, pour vivre avec lui. Mais lorsque la guerre de Sécession éclate, Olsen décide de s’engager et Vivienne se retrouve seule. Elle doit désormais affronter Rudolph Schiller, le maire corrompu de la ville, et Alfred Jeffries, important propriétaire terrien. Il lui faut surtout résister aux avances plus qu’insistantes de Weston, le fils brutal et imprévisible d’Alfred…
The Dead Don’t Hurt. Les morts ne souffrent pas. Le titre original de Jusqu’au bout du monde console du funeste début de ce western assez surprenant pour montrer son héroïne mourir dès le second plan. Plastiquement sublime, tourné en décors naturels, ce second film de Viggo Mortensen (après Falling, en 2020) s’inscrit dans la tradition d’un genre, avec ses personnages archétypaux – Weston Jeffries et son père sont des méchants irrécupérables – et une mise en scène ciselée, hissant l’histoire au rang de la tragédie. En droite ligne d’un John Ford qui se décrivait volontiers « irlandais d’origine mais de culture western », le danois d’origine Mortensen dépeint un XIXe siècle nord-américain multilingue, aux mœurs urbaines moins corsetées que dans la vieille Europe et peuplé d’entêtés pionniers aussi humbles qu’individualistes. Il confronte ses deux personnages principaux à la prédation généralisée d’un monde pas encore civilisé (Mortensen renoue avec le far west brutal et frénétique de Eureka de Lisandro Alonso, dans lequel il déambulait déjà avec son étoile de shérif) ; chacun d’eux y transcendent leur condition de pionniers par de hautes aspirations morales : la figure sublimée de Jeanne d’Arc pour la canadienne Vivienne, l’engagement dans l’armée aux côtés de l’Union pour Olsen. Film de montage qui ne s’interdit ni de remonter le temps, ni de contenir parfois plusieurs années dans une ellipse, Jusqu’au bout du monde traduit avec talent une temporalité dont on a certainement perdu toute notion dans notre XXIe siècle numérique. Prouesse de ce film que de nous embarquer au rythme d’une histoire d’amour née dans une fulgurante simplicité avant que d’être entravée par d’immenses atermoiements. La résolution des péripéties n’est pas la préoccupation première du scénario. En nous faisant découvrir Vivienne mourante sans la connaître encore, Mortensen la déleste des oripeaux du suspense et nous invite avant tout à la contemplation de son incroyable modernité. Sous les traits de la charismatique Vicky Krieps, elle est un personnage épris de liberté comme les westerns, au fond, ont toujours aimé les glorifier, quitte à les y sacrifier. ⎥ Nicolas Milesi
Mercredi 15 mai : 14h - 18h40
Jeudi 16 mai : 18h
Vendredi 17 mai : 15h - 18h202
Samedi 18 mai : 16h20 - 18h20
Dimanche 19 mai : 16h20 - 20h40
Lundi 20 mai : 14h - 20h40
Mardi 21 mai : 18h20
Mercredi 22 mai : 18h
Jeudi 23 mai :
Vendredi 24 mai : 20h30
Samedi 25 mai : 16h
Dimanche 26 mai : 21h
Lundi 27 mai :
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Mercredi 29 mai : 14h
Jeudi 30 mai :
Vendredi 31 mai :
Samedi 1er juin :
Dimanche 2 juin : 18h10
Lundi 3 juin :
Mardi 4 juin :