Chala, une enfance cubaine
de Ernesto DaranasGENRE : DrameCuba · 2014 · 1h48 · Vostf
Avec : Armando Valdes Freire, Yuliet Cruz, Alina Rodriguez
Chala est un jeune cubain malin et débrouillard. Happé par la rue et la misère, son comportement le mène vers la mauvaise voie… Mais c’est sans compter sur le lien infaillible qui peut unir un professeur et son élève.
Multi récompensé dans plusieurs festivals, notamment à Pessac lors des récentes Toiles filantes où il a reçu le Prix du jury des professionnels et celui des exploitants d’Aquitaine, ce deuxième film d’Ernesto Daranas a reçu aussi un excellent accueil à Cuba. Comme dans certains romans et films, l’éducation comme solution à la délinquance juvénile est un thème fort et émouvant, mais ce qui fait qu’on s’attache particulièrement à celui-ci, ce sont le regard profondément humain que porte le réalisateur sur ce microcosme, la remarquable direction d’acteurs exercée vis à vis des adultes et surtout du jeune «héros», de ses copains et des personnages secondaires, ainsi que la grande maîtrise du récit. Sans jamais tomber dans le pathos ou le misérabilisme, Ernesto Darranas dresse par petites touches un tableau sans concession de la pauvreté à Cuba, des difficultés économiques du pays et des dysfonctionnements d’une administration rigide, qui fait passer les règlements avant la compréhension des situations individuelles. Né d’une collaboration avec des étudiants de l’école de cinéma de La Havane, le film se base sur des événements réels, abondamment documentés sur le terrain, d’où la justesse des comportements - ce qu’indique le titre original Conducta. Pas de manichéisme dans le portrait des protagonistes dont aucun n’est exemplaire : Chala n’est pas un adolescent facile, sa mère n’est guère affectueuse, celui qu’on pense être son père n’assume pas réellement ses responsabilités. Quant à Carmela, elle n’est pas toujours bienveillante à l’égard de sa remplaçante. Mais c’est justement ce qui fait la richesse du tableau. Chacun évolue finalement, et la critique sociale pour rude qu’elle soit n’empêche ni une pointe d’humour ni la poésie de certaines images dues à la photographie inspirée d’Alejandro Perez. Et, survolée depuis les toits en ouverture du film, La Havane reste superbe dans sa décrépitude ! Un film sensible et paradoxalement optimiste. ⎥ Michèle Hédin
Mardi 31 Mai : 12h15
Mardi 14 Juin : 12h15
de Ernesto DaranasGENRE : DrameCuba · 2014 · 1h48 · Vostf
Avec : Armando Valdes Freire, Yuliet Cruz, Alina Rodriguez
Chala est un jeune cubain malin et débrouillard. Happé par la rue et la misère, son comportement le mène vers la mauvaise voie… Mais c’est sans compter sur le lien infaillible qui peut unir un professeur et son élève.
Multi récompensé dans plusieurs festivals, notamment à Pessac lors des récentes Toiles filantes où il a reçu le Prix du jury des professionnels et celui des exploitants d’Aquitaine, ce deuxième film d’Ernesto Daranas a reçu aussi un excellent accueil à Cuba. Comme dans certains romans et films, l’éducation comme solution à la délinquance juvénile est un thème fort et émouvant, mais ce qui fait qu’on s’attache particulièrement à celui-ci, ce sont le regard profondément humain que porte le réalisateur sur ce microcosme, la remarquable direction d’acteurs exercée vis à vis des adultes et surtout du jeune «héros», de ses copains et des personnages secondaires, ainsi que la grande maîtrise du récit. Sans jamais tomber dans le pathos ou le misérabilisme, Ernesto Darranas dresse par petites touches un tableau sans concession de la pauvreté à Cuba, des difficultés économiques du pays et des dysfonctionnements d’une administration rigide, qui fait passer les règlements avant la compréhension des situations individuelles. Né d’une collaboration avec des étudiants de l’école de cinéma de La Havane, le film se base sur des événements réels, abondamment documentés sur le terrain, d’où la justesse des comportements - ce qu’indique le titre original Conducta. Pas de manichéisme dans le portrait des protagonistes dont aucun n’est exemplaire : Chala n’est pas un adolescent facile, sa mère n’est guère affectueuse, celui qu’on pense être son père n’assume pas réellement ses responsabilités. Quant à Carmela, elle n’est pas toujours bienveillante à l’égard de sa remplaçante. Mais c’est justement ce qui fait la richesse du tableau. Chacun évolue finalement, et la critique sociale pour rude qu’elle soit n’empêche ni une pointe d’humour ni la poésie de certaines images dues à la photographie inspirée d’Alejandro Perez. Et, survolée depuis les toits en ouverture du film, La Havane reste superbe dans sa décrépitude ! Un film sensible et paradoxalement optimiste. ⎥ Michèle Hédin
Mardi 31 Mai : 12h15
Mardi 14 Juin : 12h15