UNIPOP CINÉMA UNIPOP HISTOIRE P'TITE UNIPOP

P’TITE UNIPOP 3/10

14h Bovines d’Emmanuel Gras · 2011 · 1H04 · COUL.
Nous connaissons tous les vaches, mais nous sommes-nous intéressés de plus près à leurs vies ? Préparez-vous à être ballottés par la caméra au gré des humeurs, des promenades, des naissances et des habitudes des vaches. Laissez-vous emporter par le film, car « Bovines raconte la vie des vaches, la vraie. »

LES INTERVENANTS :
Depuis 2000, Emmanuel Gras a écrit et réalisé des fictions et documentaires réguliè- rement récompensés dans des festivals, qui abordent des sujets de société contemporains. Militant de l’éducation populaire, Philippe Quaillet s’est beaucoup consacré au cinéma destiné aux enfants, à travers les films d’animation et les films documentaires.

LA P’TITE LEÇON
Des films scientifiques de Jean Painlevé aux pro- ductions du National Geographic, en passant par La Marche de l’empereur, le cinéma montre une grande variété d’approches dans la manière de filmer les animaux. La rencontre avec le cinéaste Emmanuel Gras en offrira un passionnant exemple.

16H30 ⎥goûter dans le hall

Rendez-vous

Samedi 4 mai à 14h
Le Dernier Jaguar
Séance adaptée aux personnes en situation de handicap
> SÉANCE CINÉ RELAX

Lundi 6 mai
Capitaines d’avril +
Lettres à un dictateur
> UNIPOP HISTOIRE #27

Mardi 7 mai à 19h
Lakmé
en différé de l’Opéra-Comique
> OPÉRA EN DIFFÉRÉ

Mardi 7 mai à 19h
Life, Animated
suivi d'un débat autour du film, en partenariat avec la MDPH
> SOIRÉE PRINTEMPS DE L’AUTISME

Mercredi 15 mai à 14h30
Super Lion

> CINÉGOÛTÉ DÉGUISÉ

Mercredi 22 mai à 14h00
Le Géant de Fer
Film précédé de la présentation d'une œuvre par l'Artothèque de Pessac
> SÉANCE ART’O CINÉ

Mercredi 15 mai à 14h00
Le Roi des Masques
Féminin et masculin par Philippe Quaillet
> LA P’TITE UNIPOP

Lundi 13 mai
La Mauvaise Éducation
Péchés de jeunesse. La rééducation de la jeunesse déviante dans l'Espagne franquiste par Amélie Nuq,
> UNIPOP HISTOIRE #28

Jeudi 16 mai
Adieu ma concubine et Coming Home
Le cinéma au péril de la révolution culturelle chinoise par Nathalie Bittinger
> UNIPOP ARTS, LITTÉRATURE ET CINÉMA #28

Jeudi 23 mai
Thérèse Desqueyroux
François Mauriac, itinéraire d'un enfant du siècle par Philippe Beaudorre
> UNIPOP ARTS, LITTÉRATURE ET CINÉMA #29

LA SÉANCE DE MONSIEUR CLAUDE

THE LOBSTER

DE YORGOS LANTHIMOS • GRECE / GB / PAYS-BAS / IRLANDE / FRA

1H58 • VOSTF • PRIX DU JURY CANNES 2015

AVEC COLIN FARRELL, RACHEL WEISZ, JESSICA BARDEN…

Ah, enfin de l’air, du jeu, de l’originalité, des codes réinventés… The Lobster (Le Homard) est une fable dystopique qui nous projette dans un monde déshumanisé où le couple est devenu une obligation. Yorgos Lanthimos dépeint un monde absurde où l’amour n’obéit plus qu’à des critères d’atomes crochus caricaturaux, de ressemblances physiques, de handicaps communs. Certains, qui résistent à ce système tyrannique, se sont camouflés dans la forêt où ils organisent leur survie et la lutte, élaborent des méthodes d’infiltration. Or, ce camp là – c’est ici la force de la satire – n’est guère plus enviable que l’autre : ses partisans s’appellent Les Solitaires. Et toute relation sexuelle y est bannie. Le cinéaste renvoie dos à dos les deux mondes, gouvernés par le même conformisme aliénant, le même puritanisme. Il le fait avec toute la bizarrerie dont il est coutumier. En multipliant les situations incongrues, en court-circuitant tout ce qui est attendu. La plupart des séquences recèlent une idée, un motif intéressant, un décalage nouveau. C’est parfois superficiel, mais très inventif d’un point du vue formel. Le film offre un autre langage des corps et des acteurs (la plupart modelés à contre-emploi, de Colin Farrell, un peu bedonnant, à Léa Seydoux, en chef de guerre), qui passe beaucoup par la pantomine, la danse, du théâtre très gestuel. On dirait parfois du Wes Anderson, l’esthétique fétichiste en moins, la provocation grinçante en plus. Ce qui n’empêche nullement l’émotion de poindre, de manière là aussi très inattendue, à travers la fuite du couple que forment Collin Farrel et Rachel Weisz. Leur amour représente-t-il l’asservissement suprême ou au contraire sa négation la plus belle mais la plus extrême ? Bien malin celui qui aura une réponse définitive…

Rendez-vous

UNIPOP HISTOIRE 8/33

16h15 & 20h30 |LES ANARCHISTES D’ÉLIE WAJEMAN FRANCE ·2015
1H41· AVEC TAHAR RAHIM, ADÈLE EXARCHOPOULOS, SWANN ARLAUD…
Paris 1899. Le brigadier Jean Albertini, pauvre et orphelin, est choisi pour infiltrer un groupe d’anarchistes. Obligé de composer sans relâche, Jean est de plus en plus divisé : d’un côté, il livre les rapports de police à son supérieur ; de l’autre, il penche de plus en plus en faveur des idéaux du groupe… Elie Wajeman réalise un tableau d’époque, usant du pointillisme pour éviter d’en faire une fresque pesante. Grâce à des acteurs sensibles (Adèle Exarchopoulos, Guillaume Gouix, Tahar Rahim et Swann Arlaud), il mêle habilement la fougue du sentiment amoureux et de la camaraderie à la force de l’idéal politique. Le groupe reflète les convictions et contradictions des différents courants anarchistes.

L’INTERVENANT : Claude Pennetier est chercheur au CNRS, responsable d’un programme sur les militants au CNRS. Au décès de son fondateur, Jean Maitron, en 1987, il a pris la suite de la direc- tion du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier. Il a dirigé l’année dernière l’ouvrage Les anarchistes. Dictionnaire biographique du mou- vement libertaire aux éditions de l’Atelier.

LE COURS : La pensée et l’histoire de l’anarchisme connaissent une certaine vogue, sans doute un signe de la recherche de références après l’ef- fondrement des grandes idéologies qui ont porté le mouvement ouvrier et social. En fait le mouve- ment libertaire est multiple, avec des phases historiques marquées et qui restent à redécouvrir. Il ne saurait être réduit à l’illégalisme et à l’individualisme comme la littérature et le cinéma nous y poussent volontiers, non sans arguments et par- fois avec talent. Ses dimensions syndicales sont importantes mais l’anarchisme est aussi une vision pédagogique et des réalisations dans le domaine des modes de vies. La persistance des références libertaires dans la chanson (Brassens, Ferré) et les productions culturelles donne une continuité à cette aspiration à l’émancipation individuelle et collective.

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