18h30 |LA MORT DE LOUIS XIV par Joel Cornette
L’INTERVENANT : Agrégé d’histoire, professeur à l’Université Paris 8, Joël Cornette est un spécia- liste de l’histoire de l’Ancien Régime. Il vient de pu- blier aux éditions Gallimard La Mort de Louis XIV, 1er septembre 1715. Apogée et crépuscule de la royauté. COURS PRÉCÉDENTS Vauban ; Le Mar- quis de Pontcallec.
LE COURS : La Mort de Louis XIV est une extraordi- naire expérience de cinéma, éprouvante, dont nul ne peut sortir tout à fait indifférent ou indemne. Par sa performance d’acteur, Jean-Pierre Léaud n’est pas pour rien dans cette singulière proximi- té qui fait de chacun d’entre nous le voyeur effaré et impuissant d’une inéluctable et effrayante dé- chéance. Mais n’est-ce pas là, après tout, ce que le «vrai» Louis XIV a tenu à offrir aux courtisans en cet été finissant de l’année 1715 : l’épreuve de la maladie, de l’agonie, de la mort, en public, as- sumée et jouée comme un spectacle. «J’ai vécu parmi les gens de ma cour ; je veux mourir parmi eux. Ils ont suivi tout le cours de ma vie ; il est juste qu’ils me voient finir. » Cinéma et histoire : jamais sans doute, la proximité entre la «vérité» histo- rique et ce qu’un réalisateur donne à voir n’a été aussi évidente ; mais en même temps, jamais aussi la liberté du créateur n’a été aussi grande.
20h30 |LA MORT DE LOUIS XIV D’ALBERT SERRA · FRANCE · 2016 · 1H45
AVEC JEAN-PIERRE LÉAUD, PATRICK D’ASSUMÇAO, MARC SUSINI, IRÈNE SILVAGNI…
Août 1715. À son retour de promenade, Louis XIV ressent une vive douleur à la jambe. Les jours suivants, le Roi poursuit ses obligations mais ses nuits sont agitées, la fièvre le gagne. Il se nourrit peu et s’a aiblit de plus en plus. C’est le début de la lente agonie du plus grand Roi de France, entouré de ses fidèles et de ses médecins…
« Entre la vanité et la peinture de cour, ce que nous offre le cinéaste a une pâte – on sent les tissus lourds, épais, la caresse du velours rouge carmin, la densité du verre de cristal. Rien de figé ni de glacé dans ce tableau macabre, cocasse aussi, fait de cet humour pince- sans-rire qui rend impossible toute emphase pontifiante. » – Télérama