CHEZ NOUS
de Lucas BelvauxGENRE : DrameFrance, Belgique · 2017 · 1h58 · VF
Avec : Emilie Dequenne, André Dussollier, Guillaume Gouix
Pauline, infirmière à domicile, entre Lens et Lille, s’occupe seule de ses deux enfants et de son père ancien métallurgiste. Dévouée et généreuse, tous ses patients l'aiment et comptent sur elle. Profitant de sa popularité, les dirigeants d’un parti extrémiste vont lui proposer d’être leur candidate aux prochaines municipales.
Lucas Belvaux fait partie de ces rares cinéastes qui, avec constance, portent un regard aigu, précis sur la politique, le social. Il le fait sans donner de leçon, sans pontifier, sans manichéisme. En partant de situations concrètes, contemporaines, avec des personnages qui sont tout sauf des archétypes. Alors forcément, quand on apprend qu’il a tourné un film inspiré d’une campagne municipale du Front National dans le Nord de la France, on est intrigué, curieux. Le résultat est à la hauteur de nos attentes, de nos questionnements. Contrairement à ce qui a pu être dit, Chez nous n’est pas un film à sens unique et à charge contre un parti politique. Le choix d’Emilie Dequenne (exceptionnelle comme d’habitude), dans le rôle de l’infirmière altruiste qui rejoint le Front National peut déjà apparaître, de la part du cinéaste belge, tout à fait inattendu. L’auteur essaie de décrire par le menu comment les idées, les discours circulent, comment les préjugés se fabriquent et se reproduisent. Quelles sont les stratégies de chacun, les jeux d’influence, les différences de génération, de milieux sociaux. Il rappelle le dénuement, l’isolement, le sentiment d’abandon. Mais il ne se dérobe pas non plus face aux exactions de groupes extrémistes qui font parler d’eux dans les pages des faits divers. A quelques mois de l’élection présidentielle, Chez nous va bousculer, faire parler, réagir. Et c’est tant mieux, c’est aussi ça le rôle du cinéma. A fortiori, à un moment capital de la vie démocratique en France. On dira « ce n’est qu’un film ». Certes. Mais combien d’auteurs ont eu le courage, dans une fiction, d’être en prise directe, à chaud en quelque sorte, avec la vie politique française ? Ils se comptent sur les doigts d’une main. Chez nous redonne au cinéma politique (dans le sens, de la vie de la cité) toute sa pertinence. Forcément, à suivre. ⎥ François Aymé
Mercredi 15 mars : 16h10
Jeudi 16 mars :
Vendredi 17 mars : 16h10
Samedi 18 mars : 16h10
Dimanche 19 mars : 18h20
Lundi 20 mars :
Mardi 21 mars : 20h30
de Lucas BelvauxGENRE : DrameFrance, Belgique · 2017 · 1h58 · VF
Avec : Emilie Dequenne, André Dussollier, Guillaume Gouix
Pauline, infirmière à domicile, entre Lens et Lille, s’occupe seule de ses deux enfants et de son père ancien métallurgiste. Dévouée et généreuse, tous ses patients l'aiment et comptent sur elle. Profitant de sa popularité, les dirigeants d’un parti extrémiste vont lui proposer d’être leur candidate aux prochaines municipales.
Lucas Belvaux fait partie de ces rares cinéastes qui, avec constance, portent un regard aigu, précis sur la politique, le social. Il le fait sans donner de leçon, sans pontifier, sans manichéisme. En partant de situations concrètes, contemporaines, avec des personnages qui sont tout sauf des archétypes. Alors forcément, quand on apprend qu’il a tourné un film inspiré d’une campagne municipale du Front National dans le Nord de la France, on est intrigué, curieux. Le résultat est à la hauteur de nos attentes, de nos questionnements. Contrairement à ce qui a pu être dit, Chez nous n’est pas un film à sens unique et à charge contre un parti politique. Le choix d’Emilie Dequenne (exceptionnelle comme d’habitude), dans le rôle de l’infirmière altruiste qui rejoint le Front National peut déjà apparaître, de la part du cinéaste belge, tout à fait inattendu. L’auteur essaie de décrire par le menu comment les idées, les discours circulent, comment les préjugés se fabriquent et se reproduisent. Quelles sont les stratégies de chacun, les jeux d’influence, les différences de génération, de milieux sociaux. Il rappelle le dénuement, l’isolement, le sentiment d’abandon. Mais il ne se dérobe pas non plus face aux exactions de groupes extrémistes qui font parler d’eux dans les pages des faits divers. A quelques mois de l’élection présidentielle, Chez nous va bousculer, faire parler, réagir. Et c’est tant mieux, c’est aussi ça le rôle du cinéma. A fortiori, à un moment capital de la vie démocratique en France. On dira « ce n’est qu’un film ». Certes. Mais combien d’auteurs ont eu le courage, dans une fiction, d’être en prise directe, à chaud en quelque sorte, avec la vie politique française ? Ils se comptent sur les doigts d’une main. Chez nous redonne au cinéma politique (dans le sens, de la vie de la cité) toute sa pertinence. Forcément, à suivre. ⎥ François Aymé
Mercredi 15 mars : 16h10
Jeudi 16 mars :
Vendredi 17 mars : 16h10
Samedi 18 mars : 16h10
Dimanche 19 mars : 18h20
Lundi 20 mars :
Mardi 21 mars : 20h30