El Profesor
de Maria Alché, Benjamín NaishtatGENRE : Comédie, DrameArgentine · 2024 · 1h50 · Vostfr
Avec : Marcelo Subiotto, Leonardo Sbaraglia, Julieta Zylberberg
Professeur terne et introverti, Marcelo enseigne depuis des années la philosophie à l’Université de Buenos Aires. Un jour, se présente enfin l’occasion de briller : suite au décès de son mentor, il est pressenti pour reprendre sa chaire. Mais voilà que débarque d’Europe un autre candidat, séduisant et charismatique, bien décidé à lui-aussi briguer le poste.
El Profesor fait partie de la catégorie des films qui font du bien. Qui sont sympathiques. Les auteurs nous immergent dans le petit monde universitaire argentin pris entre deux feux : les éternelles jalousies intestines et la très menaçante crise économique. À partir de ce canevas original, on se réjouit, scène après scène, d’assister à une comédie sociale latino particulièrement savoureuse. Tout cela est délicieusement bien écrit, par petites touches. On adore Marcelo Pena, ce professeur terne, gourmand, maladroit, introverti et sans cesse bousculé par tout son entourage. Son concurrent Rafael Sujarchuk, est tellement insupportable entre charisme et hypocrisie, prétention et lâcheté, que le bon vieux professeur Pena finit par en devenir attachant. L’acteur Marcelo Subiotto mériterait une moisson de prix d’interprétation à lui tout seul. Difficile de jouer aussi bien que lui des sentiments aussi banals et négatifs que l’abattement, la résignation, l’égarement, la maladresse, la lâcheté, l’indifférence. Mais avec cette capacité souterraine, ténue et tenace, de s’accrocher, de transmettre, d’expliquer la philosophie qui font de El Profesor une comédie vivante mais nuancée avec une galerie de personnages féminins expansifs au caractère bien trempé. Finement, les cinéastes Maria Alché et Benjamin Naishat nous proposent un film bien dans l’air du temps, captant les postures et les hypocrisies comme les petites lâchetés mais rappelant ici et là, la capacité de quelques uns de se secouer et de rester attaché à l’essentiel : la qualité des rapports humains et la nécessité de transmettre. ⎥ François Aymé
de Maria Alché, Benjamín NaishtatGENRE : Comédie, DrameArgentine · 2024 · 1h50 · Vostfr
Avec : Marcelo Subiotto, Leonardo Sbaraglia, Julieta Zylberberg
Professeur terne et introverti, Marcelo enseigne depuis des années la philosophie à l’Université de Buenos Aires. Un jour, se présente enfin l’occasion de briller : suite au décès de son mentor, il est pressenti pour reprendre sa chaire. Mais voilà que débarque d’Europe un autre candidat, séduisant et charismatique, bien décidé à lui-aussi briguer le poste.
El Profesor fait partie de la catégorie des films qui font du bien. Qui sont sympathiques. Les auteurs nous immergent dans le petit monde universitaire argentin pris entre deux feux : les éternelles jalousies intestines et la très menaçante crise économique. À partir de ce canevas original, on se réjouit, scène après scène, d’assister à une comédie sociale latino particulièrement savoureuse. Tout cela est délicieusement bien écrit, par petites touches. On adore Marcelo Pena, ce professeur terne, gourmand, maladroit, introverti et sans cesse bousculé par tout son entourage. Son concurrent Rafael Sujarchuk, est tellement insupportable entre charisme et hypocrisie, prétention et lâcheté, que le bon vieux professeur Pena finit par en devenir attachant. L’acteur Marcelo Subiotto mériterait une moisson de prix d’interprétation à lui tout seul. Difficile de jouer aussi bien que lui des sentiments aussi banals et négatifs que l’abattement, la résignation, l’égarement, la maladresse, la lâcheté, l’indifférence. Mais avec cette capacité souterraine, ténue et tenace, de s’accrocher, de transmettre, d’expliquer la philosophie qui font de El Profesor une comédie vivante mais nuancée avec une galerie de personnages féminins expansifs au caractère bien trempé. Finement, les cinéastes Maria Alché et Benjamin Naishat nous proposent un film bien dans l’air du temps, captant les postures et les hypocrisies comme les petites lâchetés mais rappelant ici et là, la capacité de quelques uns de se secouer et de rester attaché à l’essentiel : la qualité des rapports humains et la nécessité de transmettre. ⎥ François Aymé