L'AFFAIRE ABEL TREM
de Gábor ReiszGENRE : DrameHongrie · 2024 · 2h07 · Vostfr
Avec : Gáspár Adonyi-Walsh, Istvan Znamenak, András Rusznák
C’est la fin de l’année scolaire à Budapest. Recalé à son oral d’histoire, Abel décide de mentir à ses parents sur les raisons de son échec et déclenche alors, malgré lui, un scandale politico-médiatique.
Troisième film d’un jeune cinéaste hongrois à l’œuvre reconnue (son premier film, For Some Inexplicable Reason (2014), est devenu culte en Hongrie), L’Affaire Abel Trem n’est nullement inspiré d’une histoire vraie (mais truffé d’éléments personnels au réalisateur). En partant d’une anecdote à haute valeur symbolique – une cocarde nationaliste portée pendant un oral du bac – le film déploie habilement une mise en scène propre à rendre compte de la complexité de la société hongroise. Dans un contexte idéologiquement bipolarisé (pour ou contre le Fidesz de Viktor Orbán, populiste et europhobe), le scénario taille en pièce cette vision manichéenne chérie des médias et propice aux fake news les moins finaudes. À l’exact opposé de son jeune héros qui photographie en macro les insectes avec son portable, le réalisateur Gábor Reisz choisi de contextualiser chaque événement de son scénario, livrant les points de vue de chaque protagoniste, osant revenir en arrière pour mettre en lumière la diversité de leurs motivations. À l’arrivée, une complexité historique et sociologique éclairée se fait jour pour le spectateur, à travers des personnages qui s’affrontent, certes, mais dont les opinions ne les enferment pas dans un simplisme artificiel. La dernière séquence, pleine d’un optimisme métaphorique, illustre à quel point la liberté est une humble mais puissante préoccupation de la jeunesse. Une constante rassurante à la fin d’un film inquiétant. ⎥ Nicolas Milesi
de Gábor ReiszGENRE : DrameHongrie · 2024 · 2h07 · Vostfr
Avec : Gáspár Adonyi-Walsh, Istvan Znamenak, András Rusznák
C’est la fin de l’année scolaire à Budapest. Recalé à son oral d’histoire, Abel décide de mentir à ses parents sur les raisons de son échec et déclenche alors, malgré lui, un scandale politico-médiatique.
Troisième film d’un jeune cinéaste hongrois à l’œuvre reconnue (son premier film, For Some Inexplicable Reason (2014), est devenu culte en Hongrie), L’Affaire Abel Trem n’est nullement inspiré d’une histoire vraie (mais truffé d’éléments personnels au réalisateur). En partant d’une anecdote à haute valeur symbolique – une cocarde nationaliste portée pendant un oral du bac – le film déploie habilement une mise en scène propre à rendre compte de la complexité de la société hongroise. Dans un contexte idéologiquement bipolarisé (pour ou contre le Fidesz de Viktor Orbán, populiste et europhobe), le scénario taille en pièce cette vision manichéenne chérie des médias et propice aux fake news les moins finaudes. À l’exact opposé de son jeune héros qui photographie en macro les insectes avec son portable, le réalisateur Gábor Reisz choisi de contextualiser chaque événement de son scénario, livrant les points de vue de chaque protagoniste, osant revenir en arrière pour mettre en lumière la diversité de leurs motivations. À l’arrivée, une complexité historique et sociologique éclairée se fait jour pour le spectateur, à travers des personnages qui s’affrontent, certes, mais dont les opinions ne les enferment pas dans un simplisme artificiel. La dernière séquence, pleine d’un optimisme métaphorique, illustre à quel point la liberté est une humble mais puissante préoccupation de la jeunesse. Une constante rassurante à la fin d’un film inquiétant. ⎥ Nicolas Milesi