LOST COUNTRY
de Vladimir PerišićGENRE : DrameSerbie · 2023 · 1h38 · Vostfr
Avec : Jovan Ginic, Jasna Djuricic, Miodrag Jovanović
Serbie, 1996, dans le feu des manifestations étudiantes contre le régime de Milošević. Déchiré entre ses convictions et l’amour qu’il porte à sa mère, porte-parole du gouvernement, Stefan, 15 ans, mène sa propre révolution.
Treize ans. C’est le temps qu’il aura fallu à Vladimir Perišić pour développer ce second long-métrage, après un premier film (Ordinary People) qui traitait des crimes de guerre commis par l’État Serbe durant les années 1990. Treize ans pour écrire, trouver les financements et surtout dépasser un trauma d’adolescence que Lost Country vient dévoiler dans ce récit autobiographique, ancré dans le même contexte historique de la Serbie yougoslave dans lequel a grandi le réalisateur. Co-scénarisé avec la talentueuse Alice Winocour (Revoir Paris, Proxima), rencontré sur les bancs de la Fémis à Paris, le film raconte en effet, à travers le personnage du jeune Stefan, comment le réalisateur a vécu de manière très personnelle le déchirement de la société serbe partagée entre socialisme et libéralisme et confrontée aux horreurs et aux malversations orchestrées par ses dirigeants. Stefan, que l’on découvre au début du film hissé en haut d’un noyer, empreint de naïveté et d’admiration pour son grand-père maternel, lui relatant à l’occasion de cette promenade les exploits de l’équipe de water-polo yougoslave, perd son innocence en reposant les pieds au sol pour retrouver sa mère. Car si la pente des rives du Danube voisin semble douce, celle-ci pousse bientôt l’adolescent à refuser les bras aimants de cette dernière, impliquée au sein du gouvernement autoritaire et corrompu de Milošević. En réaction à une élection truquée, la jeunesse de Belgrade se soulève et oblige, en effet, Stefan à choisir son camp : sa mère ou la révolution, l’amour ou l’amitié, la loyauté ou l’émancipation, la quiétude ou le risque. Confronter le jeune protagoniste à ce choix revient à narrer un passage à l’âge adulte, source inépuisable d’inspiration cinématographique. Mais, à travers une mise en scène idoine pour illustrer la tourmente d’un héros et d’un pays perdu, Lost Country vient aussi dénoncer de manière renouvelée la violence de la Serbie, qui reste malheureusement d’actualité en 2023, et contre laquelle Perišić s’érige pour ne pas en être complice. ⎥ Noémie Bourdiol
Mercredi 4 octobre : 20h (En présence du réalisateur)
Jeudi 5 octobre :
Vendredi 6 octobre :
Samedi 7 octobre :
Dimanche 8 octobre :
Lundi 9 octobre :
Mardi 10 octobre :
de Vladimir PerišićGENRE : DrameSerbie · 2023 · 1h38 · Vostfr
Avec : Jovan Ginic, Jasna Djuricic, Miodrag Jovanović
Serbie, 1996, dans le feu des manifestations étudiantes contre le régime de Milošević. Déchiré entre ses convictions et l’amour qu’il porte à sa mère, porte-parole du gouvernement, Stefan, 15 ans, mène sa propre révolution.
Treize ans. C’est le temps qu’il aura fallu à Vladimir Perišić pour développer ce second long-métrage, après un premier film (Ordinary People) qui traitait des crimes de guerre commis par l’État Serbe durant les années 1990. Treize ans pour écrire, trouver les financements et surtout dépasser un trauma d’adolescence que Lost Country vient dévoiler dans ce récit autobiographique, ancré dans le même contexte historique de la Serbie yougoslave dans lequel a grandi le réalisateur. Co-scénarisé avec la talentueuse Alice Winocour (Revoir Paris, Proxima), rencontré sur les bancs de la Fémis à Paris, le film raconte en effet, à travers le personnage du jeune Stefan, comment le réalisateur a vécu de manière très personnelle le déchirement de la société serbe partagée entre socialisme et libéralisme et confrontée aux horreurs et aux malversations orchestrées par ses dirigeants. Stefan, que l’on découvre au début du film hissé en haut d’un noyer, empreint de naïveté et d’admiration pour son grand-père maternel, lui relatant à l’occasion de cette promenade les exploits de l’équipe de water-polo yougoslave, perd son innocence en reposant les pieds au sol pour retrouver sa mère. Car si la pente des rives du Danube voisin semble douce, celle-ci pousse bientôt l’adolescent à refuser les bras aimants de cette dernière, impliquée au sein du gouvernement autoritaire et corrompu de Milošević. En réaction à une élection truquée, la jeunesse de Belgrade se soulève et oblige, en effet, Stefan à choisir son camp : sa mère ou la révolution, l’amour ou l’amitié, la loyauté ou l’émancipation, la quiétude ou le risque. Confronter le jeune protagoniste à ce choix revient à narrer un passage à l’âge adulte, source inépuisable d’inspiration cinématographique. Mais, à travers une mise en scène idoine pour illustrer la tourmente d’un héros et d’un pays perdu, Lost Country vient aussi dénoncer de manière renouvelée la violence de la Serbie, qui reste malheureusement d’actualité en 2023, et contre laquelle Perišić s’érige pour ne pas en être complice. ⎥ Noémie Bourdiol
Mercredi 4 octobre : 20h (En présence du réalisateur)
Jeudi 5 octobre :
Vendredi 6 octobre :
Samedi 7 octobre :
Dimanche 8 octobre :
Lundi 9 octobre :
Mardi 10 octobre :