

RIEN À PERDRE
de Delphine DelogetGENRE : DrameFrance · 2023 · 1h52 · VF
Avec : Virginie Efira, Félix Lefebvre, Arieh Worthalter
Sylvie vit à Brest avec ses deux enfants, Sofiane et Jean-Jacques. Une nuit, Sofiane se blesse alors qu’il est seul dans l’appartement. Les services sociaux sont alertés et placent l’enfant en foyer, le temps de mener une enquête. Persuadée d’être victime d’une erreur judiciaire, Sylvie se lance dans un combat pour récupérer son fils...
La comédienne Virginie Efira a soutenu Rien à perdre dès l’origine du projet, avant que d’habiter le film d’une manière époustouflante. « Elle a quelque chose de Gena Rowlands, c’est certain, mais moi, je pensais à Jack Nicholson en la regardant » commente la réalisatrice Delphine Deloget avec gourmandise. Vibrante et subtile, l’actrice incarne parfaitement la complexité de cette mère qui se bagarre contre les services sociaux tout en prenant vertigineusement conscience de ses propres manquements éducatifs. À travers l’engrenage inextricable de son histoire, c’est toute la porosité entre la défaillance et la maltraitance que le film interroge – non sans malaise. À côté de Virginie Efira, les autres comédiens excellent dans leurs partitions, depuis Félix Lefebvre qui a pris 20kg pour son rôle, jusqu’au solaire Arieh Worthalter, si crédible en frère assumant crânement une vie déclarée « hors-jeu », sans oublier India Hair qui amène à son personnage d’assistante sociale une humanité bienvenue. Au goût de certains, les services sociaux pourront paraître bien maltraités par le scénario. Delphine Deloget, dont Rien à Perdre est le premier film de fiction, assume : « Je ne voulais pas écrire un cas d’école, faire une démonstration, expliquer un combat. » Son film suit avec justesse une ligne de crête entre la brutalité du réel et la beauté du romanesque. Cette réalisatrice aguerrie à rendre compte du réel (elle est lauréate du Prix Albert Londres 2015 pour Voyage en Barbarie, un documentaire sur le trafic d’êtres humains dans la Corne de l’Afrique) utilise les effets empathiques de la fiction pour nous interroger plus intimement sur les zones grises, les angles morts d’une société qui n’a pas trouvé mieux que le principe de précaution pour protéger les enfants. Rien à perdre réussi le pari de n’être pas plombant tout en nous laissant avec bien des questions. ⎥ Nicolas Milesi
Mercredi 6 décembre : 16h - 20h40
Jeudi 7 décembre : 20h40
Vendredi 8 décembre : 16h10 - 18h30
Samedi 9 décembre : 16h10 - 20h50
Dimanche 10 décembre : 16h30 - 18h40
Lundi 11 décembre : 14h - 18h40
Mardi 12 décembre : 16h20
Mercredi 13 décembre : 18h50
Jeudi 14 décembre : 18h40
Vendredi 15 décembre : 14h
Samedi 16 décembre : 21h
Dimanche 17 décembre : 18h50
Lundi 18 décembre : 16h30
Mardi 19 décembre : 18h40
de Delphine DelogetGENRE : DrameFrance · 2023 · 1h52 · VF
Avec : Virginie Efira, Félix Lefebvre, Arieh Worthalter
Sylvie vit à Brest avec ses deux enfants, Sofiane et Jean-Jacques. Une nuit, Sofiane se blesse alors qu’il est seul dans l’appartement. Les services sociaux sont alertés et placent l’enfant en foyer, le temps de mener une enquête. Persuadée d’être victime d’une erreur judiciaire, Sylvie se lance dans un combat pour récupérer son fils...
La comédienne Virginie Efira a soutenu Rien à perdre dès l’origine du projet, avant que d’habiter le film d’une manière époustouflante. « Elle a quelque chose de Gena Rowlands, c’est certain, mais moi, je pensais à Jack Nicholson en la regardant » commente la réalisatrice Delphine Deloget avec gourmandise. Vibrante et subtile, l’actrice incarne parfaitement la complexité de cette mère qui se bagarre contre les services sociaux tout en prenant vertigineusement conscience de ses propres manquements éducatifs. À travers l’engrenage inextricable de son histoire, c’est toute la porosité entre la défaillance et la maltraitance que le film interroge – non sans malaise. À côté de Virginie Efira, les autres comédiens excellent dans leurs partitions, depuis Félix Lefebvre qui a pris 20kg pour son rôle, jusqu’au solaire Arieh Worthalter, si crédible en frère assumant crânement une vie déclarée « hors-jeu », sans oublier India Hair qui amène à son personnage d’assistante sociale une humanité bienvenue. Au goût de certains, les services sociaux pourront paraître bien maltraités par le scénario. Delphine Deloget, dont Rien à Perdre est le premier film de fiction, assume : « Je ne voulais pas écrire un cas d’école, faire une démonstration, expliquer un combat. » Son film suit avec justesse une ligne de crête entre la brutalité du réel et la beauté du romanesque. Cette réalisatrice aguerrie à rendre compte du réel (elle est lauréate du Prix Albert Londres 2015 pour Voyage en Barbarie, un documentaire sur le trafic d’êtres humains dans la Corne de l’Afrique) utilise les effets empathiques de la fiction pour nous interroger plus intimement sur les zones grises, les angles morts d’une société qui n’a pas trouvé mieux que le principe de précaution pour protéger les enfants. Rien à perdre réussi le pari de n’être pas plombant tout en nous laissant avec bien des questions. ⎥ Nicolas Milesi
Mercredi 6 décembre : 16h - 20h40
Jeudi 7 décembre : 20h40
Vendredi 8 décembre : 16h10 - 18h30
Samedi 9 décembre : 16h10 - 20h50
Dimanche 10 décembre : 16h30 - 18h40
Lundi 11 décembre : 14h - 18h40
Mardi 12 décembre : 16h20
Mercredi 13 décembre : 18h50
Jeudi 14 décembre : 18h40
Vendredi 15 décembre : 14h
Samedi 16 décembre : 21h
Dimanche 17 décembre : 18h50
Lundi 18 décembre : 16h30
Mardi 19 décembre : 18h40