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SAINT OMER

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SAINT OMER
de Alice Diop
GENRE : autopsie d’un drameFrance · 2022 · 2h02 · VF
Avec : Kayije Kagame, Guslagie Malanda, Valérie Dréville

Rama, jeune romancière, assiste au procès de Laurence Coly à la cour d’assises de Saint-Omer. Cette dernière est accusée d’avoir tué sa fille de quinze mois en l’abandonnant à la marée montante sur une plage du nord de la France. Mais au cours du procès, la parole de l’accusée, l’écoute des témoignages font vaciller les certitudes de Rama et interrogent notre jugement.

Au départ, il y a l’obsession d’une documentariste pour un fait divers. Celle d’Alice Diop, autrice de plusieurs courts et longs métrages (Nous, Vers la tendresse, La Permanence...), pour l’affaire Fabienne Kabou, accusée en 2013 d’avoir tué sa fillette. En 2016, Alice Diop décide d’assister au procès de la jeune femme, sans en parler à ses proches, si ce n’est à ses producteurs. Cette expérience la bouleverse. Alice Diop est fille de parents Sénégalais, comme Fabienne Kabou. Elle a fait des études longues, comme elle. Elle a donné naissance à un enfant métis, comme elle également. La cinéaste se projette inavouablement en elle lors des audiences, et observe dans l’assemblée d’autres femmes – blanches – visiblement touchées par le sort de cette Médée moderne. De là germe l’idée du film. Un film de procès, certes : Alice Diop remet en scène le procès de Fabienne Kabou en changeant les noms et en faisant lire aux comédiens les mots réellement prononcés lors des audiences. Mais en creux, la cinéaste livre un film intime et politique sur l’identité féminine noire. Être une femme noire en France, qu’est-ce que cela signifie et engendre ? Quel regard pose-t-on sur ces femmes ? Comment existent-elles ? Si le geste de Fabienne Kabou (alias Laurence Coly) demeure inexcusable et inexcusé, Alice Diop (alias Rama) exprime les idées préconçues, l’invisibilité, les souffrances enfouies qu’elle partage avec cette femme et beaucoup d’autres. Par le biais d’une mise en scène à la fois simple et magistrale, le film dénonce autant qu’il laisse à penser. Par sa beauté plastique (Claire Mathon signe la photographie) qui tient aussi un rôle politique, il captive. Enfin, l’intelligence de sa dramaturgie permet de rendre son propos universel et de parler de toutes les femmes. Avant sa sortie en salle, le film est déjà couronné de nombreux prix : Lion d’argent à la Mostra de Venise, Prix Jean Vigo et il est sélectionné aux Oscars pour le prix du meilleur film international. On ne sait comment vous le dire autrement : voyez ce film ! ⎥ Noémie Bourdiol






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