18h30 : Le cours : La libération des camps et le retour des déportés, par Annette Wiewiorka, historienne, spécialiste de la Shoah
L’INTERVENANTE Agrégéeetdocteurenhistoire, Annette Wieviorka est directrice de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Shoah et du communisme. Ses travaux font aujourd’hui réfé- rence. Elle a notamment écrit Déportation et gé- nocide : entre la mémoire et l’oubli, Auschwitz, 60 ans après, Eichmann – De la traque au procès. Son itinéraire intellectuel est retracé dans un en- tretien avec Séverine Nikel : L’Heure d’exactitude. Histoire, mémoire, témoignages.
SON COURS PRÉCÉDENT : La chasse aux nazis.
LE COURS Le 5 avril 1945, les Américains qui avancent à l’intérieur de l’Allemagne découvrent par hasard Ohrdruf, un commando de Buchenwald. Jusqu’à la capitulation allemande, les armées al- liées ouvrirent ainsi les grands camps et leur my- riade de commandos où avaient été déportés de France des dizaines de milliers d’hommes et de femmes et où les survivants d’Auschwitz avaient été transférés. Cette découverte relayée par de nombreux journalistes, photographes et came- ramen produisit un choc. Un ministère ad hoc, le ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés, appelé parfois le ministère Frenay (du nom du ministre) fut en charge du rapatriement de tous ces « absents ».
20h30 : Le film : Retour à la vie
D’Henri-Georges Clouzot, ANdré Cayatte, George Lampin & Jean Dréville – France – 1949 – 2H
Avec Bernard Blier, louis Jouvet…
Les difficultés, voire l’impossibilité, pour des anciens déportés et prisonniers de guerre, de reprendre leur vie sociale et affective.
« Cinq sketches. Des prisonniers de guerre, des déportés, de retour à la vie. Leur difficile rencontre avec les choses
bonnes, tristes, gaies ou inattendues qui font les jours de la vie normale. Cinq reprises de contact avec la vie, la liberté, le coin de France où ils ont vécu avant l’enfer. Cinq courtes histoires, tragiques ou amusantes, contées par quatre metteurs en scène différents. Le film garde une force, une homogénéité peu ordinaire, puisqu’il s’agit de sketches, entreprise toujours périlleuse. Admirablement interprété par tous, notamment Serge Reggiani, grave et convaincant, et par Noël-Noël, toujours malicieusement ironique. »
Jean Chalmont