18h30 | Le cours : La politique à l’italienne par Marc Lazar
l’intervenant : Marc Lazar est professeur des universités en histoire et sociologie politique à l’IEP de Paris et à la Luiss de Rome. Il dirige le Centre d’histoire de Sciences Po Paris et dirige le Groupe de recherches pluridisciplinaires sur l’Italie contemporaine. Il est spécialiste de la gauche européenne et de la vie politique en France et en Italie. Il a entre autre publié L’Italie des années de plomb. Le terrorisme, entre histoire et mémoire, L’Italie contemporaine de 1945 à nos jours, L’Italie à la dérive ou encore L’Italie sur le fil du rasoir.
le cours : Vue de l’étranger, la politique italienne semble incompréhensible, comique ou dramatique. Il y a quelques années, l’Italie était vilipendée parce que dominée par Silvio Berlusconi. Désormais, Matteo Renzi suscite un extraordinaire engouement. En fait, il faut briser ces clichés pour restituer la complexité et la richesse de la politique au pays de Machiavel.
16h30 et 20h30 | le caïman
De Nanni Moretti – It/Fr, 2006, 1h52 – format : 35 mm. avec Silvio Orlando, Margherita Buy, Daniele Rampello…
Bruno Bonomo, réaliateur de films de série Z endetté, croise le chemin d’une jeune cinéaste qui lui apporte le scénario d’un nouveau film, « Le Caïman ». Il s’aperçoit vite qu’il s’agit en réalité d’une biographie de Silvio Berlusconi.
« Montrer pourquoi l’Italie, ce pays à tous égards béni des dieux, produit régulièrement une toxine apparentée de près ou de loin au fascisme. Davantage qu’au match personnel et tant attendu Moretti-Berlusconi, c’est bien à cette question collective que Le Caïman s’affronte, avec un génie qui le range parmi les rares oeuvres de cinéma parvenant à donner corps à cet innefable qu’on nomme l’âme nationale. L’argument et la manière, partagés entre drame et comédie, sont purement morettiens (…). Quand bien même Moretti s’arrange pour remettre son personnage principal, Bonomo, du bon côté de l’artifice, au cours d’un lent et douloureux accommodement avec le réel, Le Caïman n’en demeure pas moins un film d’une cruauté et d’une noirceur inégalées dans le parcours du cinéaste. » – Le Monde